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Escapades coutelières

Voyage autour du monde à la découverte de couteaux d'ici et d'ailleurs

Kershaw "Reverb": l'incompris

Kershaw "Reverb": l'incompris
Here comes a new challenger!

Resalut l'ami.

Après une petite parenthèse créative, voici venir le temps des bonnes vieilles critiques. Aujourd'hui, nous allons jeter notre dévolu sur une pièce d'une grande originalité sortie tout droit de l'imagination des designers de Kershaw, ceux-là même qui nous ont gratifié de pépites telles que le Covalent ou encore le très intéressant Dividend Composite.

Alors, toutes les créations de cette équipe sont-elles à la hauteur du standard imposé par les modèles précédemment cités? C'est ce que nous allons voir.

Présentation générale

Inutile de revenir sur l'histoire et l'actualité de la marque Kershaw, nous avons déjà abordé cette dernière au cours des précédents articles et les lecteurs que cela intéressent n'auront qu'à cliquer sur le lien précédent.

Jetons-nous donc sans transition dans le bain avec un premier plan large sur cette famille de modèles sortis en 2017 et dotés d'une allure générale résolument moderne, pour ne pas dire "futuriste": un demi-châssis supportant son mécanisme de verrouillage et faisant face à une plaquette incroyablement échancrée; un mousqueton aménagé à même le pommeau et une lame multipliant les angles vifs et les artefacts visuels, ces modèles ne peuvent laisser personne indifférent.

Le "1220" Reverb...

Le "1220" Reverb...

...et son grand frère, le "1225" Reverb XL

...et son grand frère, le "1225" Reverb XL

Au sein de cette gamme, nous ne nous intéresserons aujourd'hui qu'à la déclinaison "1220" (pas XL, donc) pour la simple et bonne raison que c'est le seul modèle que j'ai eu la faiblesse d'acquérir.

Ses dimensions réduites et sa conception aérée en font un outil ultra-léger que l'on nous présente comme "idéal pour la randonnée, le camping et même l'escalade grâce à son mousqueton qui permet de le garder toujours à portée de main". J'imagine que mousqueton est escalade doivent être indissociables dans l'imaginaire collectif...

Mais le reverb est surtout un ovni visuel et technique, que l'on a parfois du mal à comprendre et qui souffre des décisions prises par ses designers... Gros plan sur cette réalisation à la lisibilité délicate.

Une lame originale

Dotée de qualités certaines, la lame du Reverb surprend à de nombreux aspects.

Quand les pointes tombent, mon désir monte!

Quand les pointes tombent, mon désir monte!

Caractéristiques techniques
Longueur 65mm
Longueur de coupe 65mm
Hauteur 21mm
Épaisseur 2.8mm
Épaisseur derrière le fil 0.6mm
Angle d'émouture primaire 5.02°
Type d'émouture primaire Creuse
Matériau 8Cr13MoV
Dureté* 58 HRC

(* Données constructeur)

Pour commencer, je ne peux aborder cette critique sans évoquer le profil pied de mouton de cette lame (au risque de m'attirer les foudres de certains intégristes de la nomenclature qui la qualifieront de "reverse tanto") et qui -les lecteurs habitués à mes élucubrations le savent- est à l'origine d'un évident biais esthétique en sa faveur.

Je la trouve dynamique, cette petite lame. Dynamique et originale. Ses angles vifs donnent à la ligne une forte personnalité et le choix d'un enduit sombre sur son émouture, sa gouttière et son dos contraste agréablement avec ses flancs satinés d'une façon qu'il n'est pas commune de voir dans cette industrie.

Pour les aspects purement pratiques, en revanche, il faudra repasser. Bien que sa ligne tendue et sa pointe basse soient propices aux coupes "cutter", le manque de longueur utile se fait vite sentir: nous sommes à quelques millimètres de basculer dans le monde des "mini-couteaux" à l'usage exclusivement contextuel.

Ça manque d'allonge tout ça.

Ça manque d'allonge tout ça.

A froid, comme ça, je ne vois pas une seule tâche typique des activités "rando", "camping" ou encore "escalade" pour lequel ce format soit idéalement adapté. Dans tous les scénarios que je suis capable d'imaginer, je trouve au Reverb une meilleure alternative tout aussi bon marché et pas forcément plus encombrante.

En outre, la gouttière destinée à permettre l'ouverture de cette lame à une main s'avère à l'usage être un véritable ramasse-miettes, capable d'accumuler une quantité impressionnante de résidus divers et variés.

C'est le moment de sortir les coton-tiges!

C'est le moment de sortir les coton-tiges!

Doté d'un fil plutôt gras au regard de ses autres dimensions, cette lame n'est pas non plus une trancheuse infatigable. Et si son épaisseur totale reste très raisonnable, une émouture relativement basse et au profil concave crée un angle rapidement obtus qui rechigne à pénétrer profondément dans la matière compte tenu de la puissance limitée que l'on peut lui transmettre (mais ça, nous y reviendrons).

Enfin, l'acier dont cette lame est constitué n'est pas non plus réputé pour la longévité de son tranchant. Il est toutefois très facile à ré-affûter, même avec les moyens limités dont on peut disposer lors d'une escapade au grand air. On ne le rendra pas rasoir en le passant sur un simple galet, mais on obtiendra quand même un résultat suffisant pour rendre son outil exploitable.

Du côté des marquages, Kershaw nous fait une proposition originale au regard des standards sino-américains puisque le côté droit de cette lame est complètement vierge. Il faudra retourner son couteau pour trouver sur son flanc les mentions "1220" (la référence du modèle), "Kai" (la maison mère) et la nuance d'acier utilisée.

A défaut d'être sobre, c'est au moins exhaustif.

A défaut d'être sobre, c'est au moins exhaustif.

Et, comme de bien entendu, la mention "china" est apposée TRÈS discrètement à la base de l'émouture, d'une façon qui pourrait laisser penser (avec un peu de mauvaise foi) qu'elle n'est pas complètement assumée.

Un manche incompréhensible

Si la lame du Reverb se contente de sortir des sentiers battus, son manche -lui- fait carrément du hors piste à la sauce X-games.

Perso, j'avais jamais vu un truc pareil.

Perso, j'avais jamais vu un truc pareil.

Caractéristiques techniques
Longueur 91mm
Hauteur 19mm
Épaisseur 8.4mm
Plaquette droite G10 overlay fibre de carbone
Châssis gauche Acier inoxydable

"Okay, ils ont complètement craqué là..." voilà la réflexion que je me suis faite en prenant en main le Reverb pour la première fois. Et puis rapidement, j'ai réalisé que les choses étaient pires que ma première impression ne le laissait présager.

Pour commencer, parlons de son architecture pour le moins asymétrique puisque ce manche n'est constitué que d'un demi-châssis côté gauche, en face duquel on trouve une unique plaquette en G10 recouverte de fibre de carbone côté droit.

La susdite plaquette est en outre particulièrement échancrée compte tenu de la double nécessité de libérer d'une part l'accès à un framelock pour le moins inhabituel puisque taillé à l'intérieur de la platine et non sur sur son rebord; et d'autre part l'accès au mousqueton aménagé dans le pommeau.

Du coup, il ne reste plus grand chose pour habiller ce manche...

Du coup, il ne reste plus grand chose pour habiller ce manche...

Associée aux dimensions objectivement insuffisantes de ce manche, cette géométrie crée une prise en main véritablement catastrophique quelle que soit la position adoptée: non seulement l'inconfort est systématiquement au rendez-vous, mais on n'a également jamais le sentiment d'avoir assez de matière pour s'accrocher à son outil.

Le vide imposé par la nécessité de libérer l'accès au mécanisme de verrouillage laisse entre un et deux doigts sur le carreau tandis que l'auriculaire se débat dans le vide. D'une façon générale, il faut crisper la main de façon excessive pour immobiliser le couteau.

Interdit aux personnes souffrant d'arthrose.

Interdit aux personnes souffrant d'arthrose.

Impossible à saisir au creux de la paume, le manche se serre entre les phalanges où son pommeau à mousqueton multiplie les signaux haptiques contradictoires, offrant tantôt la souplesse de son ressort au rebord de la paume, tantôt la pointe saillante de sa platine découpée en crochet... Lorsque ça n'est pas le clip de poche qui réclame son tribut de sang.

L'expérience est soit désagréable, soit carrément douloureuse et l'on réalise rapidement qu'il ne serait pas raisonnable d'envisager le moindre usage un tant soit peu sérieux, ce qui élimine d'emblée l'ensemble des scénarios "outdoor" et nous laisse avec un couteau au terrain de jeu clairement indéfini.

Esthétiquement, ça passe ou ça casse. Les brisures visuelles se multiplient et nous sommes loin des lignes organiques d'un CRKT Piet qui, avec des dimensions similaires, le même acier et un tarif identique, s'impose comme un concurrent naturel face auquel le Reverb fait pâle figure à tout point de vue.

On notera toutefois un réel effort du côté du châssis, sur lequel Kershaw a prolongé le motif enduit/satiné présent sur la lame afin de créer une continuité de bon goût.

Bi-goût jusqu'au bout.

Bi-goût jusqu'au bout.

Quant au fameux mousqueton ornant le pommeau, et sur lequel nous reviendrons dans le chapitre consacré au port de ce couteau, certains voudraient nous le vendre comme un outil multifonctions capable de décapsuler une bière...

Vous y croyez, vous?

Vous y croyez, vous?

...Sauf que je ne bois pas de bière pour commencer, et qu'en toute transparence, je trouve l'ensemble un peu "light" pour vraiment inspirer confiance. Bref, on est loin de l'accessoire indispensable que l'on voudrait nous vendre.

Une articulation récalcitrante

Afin de pouvoir être manipulé à une seule main, condition sine qua non pour tout couteau susceptible d'accompagner un amoureux de l'escalade lors de ses excursions (face à la nécessité de couper une corde dans l'urgence, on imagine mal le grimpeur lâcher sa prise pour ouvrir son couteau à deux mains), le Reverb est doté d'une gouttière supposée offrir la traction nécessaire pour une ouverture sans effort...

...Mais c'est sans compter sur les dimensions du couteau qui rendent l'accès à cette gouttière pour le moins acrobatique.

Et maintenant, va déplier le bazar d'un seul geste...

Et maintenant, va déplier le bazar d'un seul geste...

Trop centrée sur l'axe du manche, cette gouttière impose au pouce un placement très bas et très en arrière dans le but d'obtenir un effet de levier suffisant pour vaincre la détente (vigoureuse) du mécanisme de verrouillage comme la viscosité (importante) de la charnière. Sans être identique, cette position excessivement "crampé" me fait irrémédiablement penser au désastreux Böker Nano.

Sur l'image ci-dessus, on voit tout de suite que, faute de pouvoir projeter la lame d'une pichenette, le pouce ne pourra pas accompagner la lame bien loin car il est bien trop en retrait de la charnière. Le déploiement complet ne peut alors se faire qu'en repositionnant sa main à mi-course, ce qui n'est pas vraiment top-top.

Pour dépasser cette limitation, il évidemment est possible de prendre appui sur la gouttière avec un angle différent, comme illustré ci-dessous:

Genre comme ça...

Genre comme ça...

Mais dans cette position, c'est tout le reste de la main qui se retrouve mal placé pour utiliser le couteau, et il faut donc là aussi reprendre son outil en main avant de se mettre à l'ouvrage, avec un risque de le laisser tomber lors de cette transition.

Alors je suis certainement un peu débile et/ou handicapé par mes gros doigts engourdis (je ne maîtrise même pas le geste de survie essentiel qui consiste à "flicker" un couteaux avec le majeur, c'est dire si je suis pétri de honte), mon exemplaire n'est peut-être pas non plus le plus fluide de la ligne de production à cause notamment de son ressort de Frame Lock plus qu'enthousiaste, mais l'ouverture du Reverb n'a jusqu'à ce jour jamais été une partie de plaisir et je vois pas comment elle pourrait le devenir.

Et puisque nous avons abordé la question du Frame Lock, il est temps de nous épancher plus longuement sur le verrouillage de ce couteau.

Premièrement, on ne manquera pas d'être surpris par la finesse de son ressort, limitée de facto par l'épaisseur du châssis dans lequel il est découpé. Or on a tendance à attendre d'un Frame Lock qu'il propose un ressort épais et robuste. A contrario, on associe souvent la finesse du ressort aux mécanismes de type Liner Lock. On aurait donc vite fait d'hésiter dans quelle catégorie classer celui-ci si ce n'était l'incontestable absence de plaquette pour le masquer.

N'empêche, c'est fin.

N'empêche, c'est fin.

On ne peut toutefois pas reprocher à ce ressort de ne pas faire son office. D'autant plus qu'il est difficile de l'imaginer soumis à de fortes contraintes eu égard à l'impossibilité notoire d'exercer sur le manche de ce couteau le moindre effort soutenu.

En revanche, il est regrettable que ce même ressort soit aussi difficile à libérer. Et nous en arrivons à la deuxième particularité de ce pseudo Frame Lock: celui-ci n'est pas découpé sur le rebord du châssis mais à l'intérieur de sa surface.

Jusque là, rien de bien choquant...

Jusque là, rien de bien choquant...

Or, ce choix délibéré implique une cascade de conséquences difficilement justifiables, qui commence par la difficulté d'accès au susdit ressort en situation de déverrouillage!

...et soudain, c'est le drame.

...et soudain, c'est le drame.

Pour pouvoir accéder à (et a fortiori appuyer sur) ce ressort, la plaquette droite a dû être largement échancrée, avec l'impact ergonomique que l'on sait. Et même malgré cette découpe obscène, appuyer sur le ressort reste un défi de taille, qu'un doigt exercé ne relèvera que grâce à un ongle habilement glissé sous la plaquette en G10 pour créer une pression suffisante.

Le fait que le ressort soit situé en arrière d'une partie fixe du châssis n'aide évidemment pas dans cet exercice, puisque le mouvement du doigt s'y trouve bloqué et que la main peine à faire ne serait-ce que s'aligner ce ressort avec son support.

J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois objectivement aucun argument justifiant cette approche par rapport à l'implémentation "classique" du Frame Lock. Dans son ensemble, l'articulation du Reverb constitue donc certainement une curiosité, mais une curiosité dont je me serais personnellement volontiers passé.

Un port attendu au tournant

Avec des dimensions riquiqui et un poids d'à peine 47 grammes, le Reverb s'impose au moins comme un compagnon peu encombrant à défaut d'être potentiellement utile. Il offre en outre une intéressante diversité d'options quant aux modalités de port qu'il offre à son chanceux propriétaire.

Pour commencer, il est possible de le garder sur le rebord de la poche à l'aide d'un clip exclusivement droitier, profond et pointe en haut. Dans ces circonstances, il disparaît complètement du regard et se révèle d'une discrétion absolue.

Et hop, caché!

Et hop, caché!

Hélas, ainsi remisé, le couteau souffre doublement de la présence du mousqueton à son pommeau. Premièrement, celui-ci s'avère parfaitement désagréable au contact lorsque l'on doit, pour une raison ou pour une autre, accéder au contenu de sa poche. Et deuxièmement, la géométrie de son ressort saillant le long du pommeau gêne le retrait du couteau lorsque ses services sont requis.

Le tissu adôôôôôre s'y accrocher.

Le tissu adôôôôôre s'y accrocher.

Il est donc délicat de retirer le Reverb de sa poche et cette opération se solde régulièrement par un couteau positionné à l'envers et qu'il faut par conséquent retourner avant de pouvoir envisager la possibilité d'une ouverture (aussi laborieuse qu'il nous a déjà été donné d'en discuter).

Il reste donc la seconde option pour l'amateur obstiné qui s'acharne à porter ce couteau sur lui dans le cadre d'un essai critique: le mousqueton.

Agréablement facile à engager sur n'importe quel passant de ceinture, il semble à première vue une solution acceptable à la problématique logistique évoquée plus tôt. Hélas, cette modalité souffre elle aussi de son lot d'inconvénients.

Tu les vois venir, les problèmes?

Tu les vois venir, les problèmes?

Pour commencer, le couteau ainsi placé est visible de tous. Adieu discrétion, adieu tout espoir de passer inaperçu en compagnie de profanes effarouchés ou de représentants trop zélés de la maréchaussée.

De plus, dans cette configuration l'outil n'est absolument pas protégé des potentielles agressions du monde extérieur comme il le serait dans l'abri feutré d'une épaisse poche, pas plus que le monde extérieur n'est protégé de ses agressions. Le risque de rayer une carrosserie de voiture en la frôlant de trop près ou, pire, de rayer le couteau contre la susdite carrosserie de voiture est donc bien réel.

Par ailleurs, sa gouttière exposée au grand air et aucun tissu n'œuvrant à retenir sa lame (comme le fait la couture d'une poche lorsque le couteau y est fixé par un clip), il n'est pas exclu qu'un contact accidentel avec quelque relief obstiné aboutisse à une ouverture accidentelle du couteau, qui pend alors en position ouverte à quelques centimètres des organes reproducteurs de son propriétaire.

Enfin, dans l'éventualité d'un décrochage accidentel du mousqueton (d'autant plus probable que rien n'empêche le couteau de bringuebaler de tous côtés), celui-ci n'aurait d'autre choix que de choir au sol, alors même qu'un clip de poche défectueux laisse toujours au couteau la possibilité de rejoindre le fond de la poche.

Au cours de la période préparatoire à cet article, et pendant laquelle j'ai exclusivement utilisé ce modèle dans le but de m'en faire un avis éclairé, j'avoue toutefois avoir envisagé cette dernière éventualité comme une délivrance plutôt qu'une déconvenue.

Et puisqu'il faut aborder la question de l'acceptabilité sociale, je confesse ne pas croire mon Reverb capable de susciter une conversation passionnée avec un inconnu, a fortiori mécréant, pas plus que son aspect sans concession ne saurait s'attirer l'indulgence des forces de l'ordre.

Un rapport qualité/prix qui tient la route

On ne va pas se mentir, on cause quand même d'un couteau qui coûte environ 35€. A ce tarif, on n'est pas fondamentalement outré de se voir servir un acier bon marché et une articulation un peu trop raide.

De plus, avec ce modèle, Kershaw est une fois de plus à la hauteur de mes attentes en termes de qualité de réalisation. La lame est bien centrée et les finitions sont bonnes. Le problème que j'ai vis à vis de ce modèle ne tient donc pas au soin apportée à sa fabrication mais au concept même ayant abouti à cette... Chose.

Évidemment, avec la déferlante chinoise de couteaux qualitatifs équipés de lame en D2 (et parfois mieux) sur cette gamme tarifaire, on peut aisément trouver des alternatives plus fonctionnelles, mais cela n'enlève rien au mérite du constructeur américain et de son sous-traitant asiatique.

Je n'ai donc techniquement rien à reprocher au tarif auquel ce couteau est proposé et de nombreux amateurs dotés d'attentes différentes des miennes trouveront pleine satisfaction avec une telle acquisition: si on apprécie ce genre de modèles, on en a clairement pour son argent.

Une conclusion impitoyable

Je ne vais pas y aller par quatre chemins: pour moi, le Reverb est un exemple de bonne réalisation basée sur un mauvais concept. Le boulot est propre mais le cahier des charges était pété dès le départ. Le résultat est donc en toute logique décevant, en dépit des efforts de l'équipe de production.

Je l'ai déjà dit, mais pour un tarif identique et dans ce même format, je préfère mille fois un CRKT Piet.

Il convient toutefois de noter, afin de modérer ces propos quelque peu catégoriques, que les rares critiques de ce modèle qu'il m'a été donné de trouver sur la toile sont, au contraire de moi, plutôt très positives. Je dois donc forcément me tromper quelque part. J'attends toutefois encore de tomber sur un argument solide susceptible de me faire réviser mon jugement.

En attendant, je remets le Dividend dans ma poche sans le début d'une ombre d'hésitation et je repars pour de nouvelles aventures!

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