Voyage autour du monde à la découverte de couteaux d'ici et d'ailleurs
Breveté en 1906 et tombé dans le domaine public en 1923, ce système a été largement amélioré dans les années 80 par le coutelier Michael Walker qui lui ajouta la fameuse bille de détente et donna au mécanisme son nom actuel. Avant lui, les couteaux équipés d'un cran intérieur étaient en effet maintenus fermés uniquement par friction, ou à l'aide d'un ressort dorsal à la manière d'un cran forcé.
Sa conception simple et astucieuse en fait l'un des mécanismes les plus utilisés depuis lors: Un ressort plat est découpé dans l'une des deux platines (liner) du couteau, côté ventre, et déformé de sorte à exercer une pression sur le flanc de la lame:
Lorsque le couteau est fermé, l'extrémité de ce ressort pousse la bille dont il est garni dans un trou creusé sur le flanc de la lame, au niveau de sa charnière. Cet emboitement crée un effet de retenue que l'on appelle "détente" et qui empêche le couteau de s'ouvrir tout seul.
En position ouverte, une échancrure pratiqué dans le talon de la lame permet au ressort de se déplier dans l'espace situé entre les platines et de venir se caler sous la lame, bloquant toute possibilité de retraite. Comme l'échancrure pratiquée dans la lame est en biseau, le ressort se déplie toujours de façon à être en contact avec cette dernière, quel que soit l'ajustement de la butée d'ouverture. Le système est donc auto-ajusté et ne présente, lorsqu'il est bien exécuté, aucun jeu lié à un défaut de cotes ou à l'usure.
La butée d'ouverture est obtenue par contact entre la base du dos de la lame et un axe inséré dans le dos du manche, ou le dos du manche lui-même.
Pour déverrouiller le couteau, il faut presser le ressort contre la platine pour libérer la lame et permettre à cette dernière de se replier.