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Escapades coutelières

Voyage autour du monde à la découverte de couteaux d'ici et d'ailleurs

Kershaw "Bel-Air": le prince rafraichissant

Kershaw "Bel-Air": le prince rafraichissant
On garde le rythme!

Rebonjour cher lecteur. Je t'avais promis, dans mon article précédent, de partager avec toi quelques unes des trouvailles coutelières de l'année 2024 mais, après un hiatus de 18 mois, tu ne t'attendais peut-être pas à deux critiques la même semaine? Et pourtant, me voilà remonté à bloc et bien décidé à battre l'acier tant qu'il est chaud (parce qu'il serait inconvenant de parler de fer sur un blog dédié aux couteaux, ne penses-tu pas?).

Je te propose donc aujourd'hui de découvrir la deuxième pépite qui a fait son entrée dans ma collection au cours de l'année écoulée. Un modèle que j'ai guetté pendant quelques temps, après l'avoir vu en avant-première sur les vidéos du salon US "Shot Show 2024" dédiées aux nouveautés de la marque Kershaw, dont nous avons déjà parlé en long, en large et en travers dans les pages de ce blog.

Et comme tu as déjà vu la photo de présentation, tu t'imagines sans doute que je vais encore te bassiner avec une critique partiale, complètement biaisée par mon attirance quasi obsessionnelle pour les lames à pointe tombante... Et tu n'aurais pas complètement tort... Mais pas que!

Car il y a bien d'autres choses à dire sur ce petit couteau qui possède, à mon humble avis, tous les atouts nécessaires pour aller bousculer un Benchmade Bugout CF sur son propre terrain de jeu et menacer la suprématie d'un modèle aussi populaire. C'est dire si j'en pense du bien...

Présentation générale

Or donc, Kershaw... Acteur majeur de la coutellerie US... Deux nouvelles collections par an depuis 2022... bla... bla... bla.

Avance rapide jusqu'en janvier 2024: le constructeur présente au célébrissime salon de Las Vegas -Shot Show- ses toutes dernières nouveautés. La presse spécialisée est sur place ainsi que les vidéastes de tout bord. Le contenu afflue sur la toile quelques minutes à peine après l'ouverture et je découvre, presqu'en direct, les nouveaux designs de cette marque que suis avec intérêt et que je sais capable du pire comme du meilleur.

Et soudain, c'est la claque! Le coutelier américain embarque dans le train de la hype Magnacut et nous propose un petit couteau doté d'un gros caractère. D'emblée, le Bel-Air me cause. Ses lignes, ses dimensions, le choix des couleurs et des matériaux, ses caractéristiques techniques... Tout semble coïncider avec mes goûts et mes attentes.

C'est dla bombe bébé!

C'est dla bombe bébé!

Et si le prix annoncé est largement au dessus de ce à quoi Kershaw nous avait habitué, ma curiosité est telle que je ne résiste bientôt pas à l'envie d'en réserver un exemplaire en pré-commande pour ne pas avoir à subir une éventuelle rupture de stock au lancement.

L'histoire ne dit pas si rupture de stock il y a eu, mais l'engouement autour de ce modèle est néanmoins réel car, en plus des critiques élogieuses qui fleurissent bientôt partout sur la toile, la seconde collection de 2024 voit arriver dans ses rangs pas moins de deux nouvelles déclinaisons du modèle: l'une entièrement noire et l'autre agrémentée d'un habit de fibre de carbone.

Le Bel-Air "all black"...

Le Bel-Air "all black"...

...et la version "Carbon Fiber", au tarif lui aussi agrémenté.

...et la version "Carbon Fiber", au tarif lui aussi agrémenté.

Or, ce genre de manœuvre démontre en général un intérêt du public pour le produit (ou une stratégie commerciale vraiment défectueuse).

Quoi qu'il en soit, acheteur de la première heure, ce n'est pas comme si j'avais eu le choix et c'est donc du modèle originel, blanc, que je vais à présent faire la critique.

Une lame aux petits oignons

Dessinée et réalisée avec un cahier des charges bien précis, cette lame répond parfaitement aux attentes de l'utilisateur averti.

Et en plus, elle ne manque pas de caractère!

Et en plus, elle ne manque pas de caractère!

Caractéristiques techniques
Longueur 77mm
Longueur de coupe 73mm
Hauteur 25mm
Épaisseur 2mm
Épaisseur derrière le fil 0.5mm
Angle d'émouture primaire 1.72°
Type d'émouture primaire Plate
Matériau CPM Magnacut
Dureté* 63 HRC

(* données constructeur)

Fine, élancée, étroite... Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette trancheuse à l'angle d'émouture incroyablement aigu et à l'épaisseur ridiculement faible. Dotée en outre d'un fil lui-même très fin (et parfaitement affûté en sortie de boîte), cette lame traverse sans effort tout ce que son utilisateur a l'audace de placer sur sa route.

Que cela soit en usage culinaire, dans le jardin ou pour de petits bricolages, c'est un vrai plaisir de manier ce scalpel au profil parfaitement utilitaire. La progression de son fil offre une excellente longueur de coupe utile et sa pointe basse facilite les coupes contre plan.

Trop faste!

Trop faste!

Contrairement au profil de type "pied de mouton", le "wharncliffe" implémenté sur ce Bel-Air présente une pointe acérée avec laquelle on peut aisément exécuter des coupes de précision comme, par exemple, défaire la couture d'une étiquette récalcitrante.

Un exercice souvent délicat avec des profils plus trapus.

Un exercice souvent délicat avec des profils plus trapus.

Cette géométrie permet également d'orienter ses coupes avec facilité, même une fois la lame engagée dans la matière. Et pour les coupes bien droites, on peut exploiter la base de la lame et sa hauteur plus conséquente grâce à laquelle la lame est guidée et progresse de façon bien rectiligne.

Maniabilité maximale

Maniabilité maximale

Stabilité garantie.

Stabilité garantie.

Je ne regrette personnellement dans cet ensemble que la présence des ergots de pouce qui privent la lame de quelques millimètres de longueur utile, ce qui ne l'empêche cependant pas de traverser la motte de beurre de part en part.

Au regard du mécanisme de verrouillage qui permet une ouverture par inertie ou gravité, ces ergots me sont personnellement tout à fait dispensables, mais le retirer aurait pour effet de laisser un trou dans la lame aussi disgracieux qu'enclin à stocker poussière et restes de repas.

En revanche, je sais gré au Bel-Air de ne pas proposer de modalité d'ouverture par flipper. Nonobstant mon goût pour ce type de mécanisme, mon expérience passée m'a amenée au constat que son association avec un profil de lame à pointe basse et fil tendu était généralement maladroit...

Base de fil inexploitable.

Base de fil inexploitable.

Base de fil dégagée.

Base de fil dégagée.

...Tu vois ce que je veux dire?

Pour en revenir à la finesse de cette lame: on pourrait craindre qu'elle aille de pair avec un manque de robustesse mais le choix d'alliage effectué par Kershaw pallie en partie à cette problématique. De mon point de vue (lequel se positionne vraisemblablement au sommet de la montagne de Dunning-Kruger), le CPM Magnacut correspond tout à fait au cahier des charges d'un tel profil de lame: durci à 63 HRC, il offre un tranchant d'une excellente durabilité tout en conservant une résilience suffisante pour soutenir une épaisseur d'à peine 2mm. Et, surprise sur le bateau, il promet à son utilisateur une quasi immunité à la corrosion.

Loin de moi l'idée de prétendre que cette lame est d'une solidité à toute épreuve. Sa finesse ne la destine clairement pas au gros œuvre, même avec son super alliage biodynamique à générateur de swag. Mais pour le programme d'utilisation qui est le sien, le choix des matériaux comme de la géométrie est parfaitement en adéquation avec le cahier des charges de l'utilisateur averti.

Au niveau des coquetteries, Kershaw nous propose pour cette déclinaison une finition blackwashed de bon goût et un marquage plutôt discret du côté droit:

Jusque là, tout va bien.

Jusque là, tout va bien.

On ne peut pas en dire autant pour ce qui est du côté gauche, en revanche. Le constructeur s'est en effet un peu laissé aller sur les mentions légales: variante d'acier utilisé, logo de l'équipe interne de designers, drapeau "made in the U.S.A.", référence du modèle et nom du constructeur.

Et soudain, c'est le drame.

Et soudain, c'est le drame.

Et puis, évidemment, il y a ce profil élancé et harmonieux qui ne manquera pas de plaire à un grand nombre d'amateurs, dont je fais évidemment partie.

Un manche au rendez-vous

Sans être en mesure de revendiquer une avalanche de superlatifs, la poignée du Bel-Air remplit son rôle avec efficacité et élégance.

Une réalisation sans fautes majeures.

Une réalisation sans fautes majeures.

Caractéristiques techniques
Longueur 103mm
Hauteur 27mm
Épaisseur 10mm
Platines Acier inox
Plaquettes Aluminium

Lorsque l'on s'intéresse aux caractéristiques de ce manche, il faut aborder ces dernières sous l'angle de la cohérence avec le programme d'utilisation du Bel-Air. Certes son épaisseur est limitée, mais nous sommes en présence d'un couteau sur lequel il ne devrait pas être nécessaire d'appuyer comme un sourd et dont on attend de surcroît qu'il se laisse oublier dans la poche.

Confortable saisi "entre les phalanges", il est en revanche un peu plus délicat à serrer au creux de la paume. Pour autant, il n'en accueille pas moins confortablement les quatre doigts d'une main "plutôt grande mais pas trop quand même" grâce notamment à un décrochage destiné à guider la position de l'index sans pour autant l'y contraindre de façon excessivement autoritaire.

Tout le monde y trouve son compte.

Tout le monde y trouve son compte.

Son contour globalement neutre et équilibré convient à une grande variété de prises tandis que, sous le petit doigt, trois cannelures aux contours adoucis viennent créer de l'adhérence sans pour autant compromettre l'intégrité de la main.

Aussi rigide qu'on peut le souhaiter du fait de sa conception entièrement métallique, il inspire un sentiment de robustesse et de fiabilité tout en restant raisonnablement confortable grâce à un chanfrein qui suit l'intégralité de son contour. On peut le serrer vigoureusement sans sentir de point chaud susceptible de s'avérer douloureux sur le moyen terme. Il n'y a que le clip de poche, un poil trop proéminent, qui puisse poser problème.

De ce point de vue, peu de couteaux s'en sortent avec les honneurs.

De ce point de vue, peu de couteaux s'en sortent avec les honneurs.

Pour le grip, on fera confiance à la texture "sandblasted" des plaquettes en aluminium qui procurent une accroche bien dosée, même avec les mains moites d'excitation, tout en n'étant pas abrasives à l'excès pour la peau ni pour les poches.

Enfin, une conception ajourée maintenue par une paire d'entretoises rend l'ensemble facile d'entretien.

Une feuille de Sopalin pliée en deux et l'affaire est dans le sac.

Une feuille de Sopalin pliée en deux et l'affaire est dans le sac.

La couleur beige/sable des plaquettes est originale et la visserie relativement discrète en plus d'être parfaitement standard. On ne manquera pas de savoir Kershaw gré de cette délicate attention.

Esthétiquement, l'ensemble est donc, de mon point de vue, une réussite. Les reliefs sculptés autour de l'axe du pivot et derrière le passe-lacet apportent notamment une touche d'originalité tout en évitant l'écueil d'une complexité bling-bling.

On peut en dire de même une fois le couteau refermé: la lame s'intègre de façon organique dans la continuité des lignes dessinées par le manche et aucune excroissance disgracieuse ne vient gâcher l'harmonie de l'ensemble.

C'est beau, c'est propre.

C'est beau, c'est propre.

Une articulation sous contrôle

Derrière l'appellation commerciale "DuraLock" vendue par Kershaw se cache un mécanisme de type Crossbar lock tout ce qu'il y a de plus classique, mais aussi parfaitement maîtrisé. Si le covalent avait apporté la preuve que le constructeur prend le sujet au sérieux, le Bel-Air confirme que la marque américaine n'a plus rien à envier la concurrence.

La détente est idéalement dosée, la lame ne quitte pas intempestivement son logement et y retourne même d'elle-même en cas de mouvement involontaire...

Jusqu'à ce point la lame retourne d'elle-même dans son logement.

Jusqu'à ce point la lame retourne d'elle-même dans son logement.

...mais une pression délibérée sur un ergot de pouce facilement accessible suffit néanmoins à la propulser jusqu'à sa destination. Le mouvement est alors parfaitement fluide grâce non seulement aux roulements à billes en céramique situés dans le pivot, mais aussi à un parfait usinage de l'axe de verrouillage tout comme du talon de la lame qui permet de réduire les frottements à un niveau pratiquement insignifiant.

Ohhh, on se voit dedans!

Ohhh, on se voit dedans!

Une fois la lame arrivée à destination, le verrou s'engage dans un cliquetis discret mais franc et la lame est maintenue en place sans accuser le moindre jeu.

Et pour ceux qui, comme moi, apprécient encore d'avantage ouvrir leur couteau par gravité et/ou inertie, l'opération ne souffre pas du moindre reproche: une fois libérée de sa détente par action sur le verrou, la lame pivote sans la moindre résistance d'une extrémité à l'autre de sa course et s'arrête sur la butée d'ouverture sans pour autant y rebondir. Un vrai régal.

Une fois la lame verrouillée, et contrairement à certains exemplaires d'axis lock que j'ai en ma possession, le mécanisme ne donne absolument pas l'impression de coller et libère sa captive sans faire d'histoires aussitôt qu'on le lui demande poliment.

Ainsi équipé, le Bel-Air propose une expérience récréative, ambidextre et parfaitement fiable qui en fait un couteau particulièrement agréable à utiliser et qui n'est pas sans évoquer l'un de mes modèles préférés dans son agrément comme dans ses dimensions, sa longueur de coupe utile, ses modalités de port ou encore son ergonomie.

Un port aux normes

Difficile de disserter pendant des heures sur les modalités de transport de ce couteau discret mais diablement utile. Indéniablement plus lourd qu'un Bugout avec ses platines intégrales et ses plaquettes alu (bien que la récente déclinaison "carbon fiber" du Bel-Air contredise ce point), il reste néanmoins, avec ses 83 grammes, dans la catégorie des modèles qu'il est aisé d'oublier sur le rebord de sa poche. En outre, on ne peut lui reprocher la souplesse dont le concurrent sus-cité est affligé dans sa version d'origine "toutenplastok".

Muni d'un clip profond, très profond, ambidextre et pointe en haut, il disparaît complètement dans la poche, pour le plus grand plaisir des amateurs de discrétion.

Et la languette sombre n'attire pas non plus l'attention.

Et la languette sombre n'attire pas non plus l'attention.

Quand je dis très, très profond, c'est pas pour rien.

Quand je dis très, très profond, c'est pas pour rien.

Je ne peux cependant m'empêcher de faire un reproche à cette languette de métal. Alors OUI, ses vis sont à tête fraisée et n'entravent donc pas la progression du tissu...

Bon point.

Bon point.

Mais quitte à avoir fait cet effort, POURQUOI ne pas avoir également fait disparaître la base du clip dans une rainure creusée sur la plaquette?!

J'entends déjà venir l'argument "parce que c'est moins joli quand on enlève le clip"... OK... Mais d'une part, il y a des solution à ce non-problème (exemple: un cache comme on en trouve sur des modèles pourtant bien moins réussis, ou encore un clip fixé au cul du manche comme on en trouve sur des modèles également très réussis). Et d'autre part... qu'est-ce qu'on en a à foutre?!

Parce que, si l'esthétique est l'unique cause de ce choix, le résultat n'en vaut pas la chandelle. Pour lui éviter un désagrément visuel qui aurait été minime, voire insignifiant, l'utilisateur écope d'un clip qui coince à l'enfilage et qui dépasse du manche de telle manière que, comme je l'ai déjà souligné, le confort du manche s'en trouve compromis.

Mais qu'ai-je fait pour mériter cela?! T_T

Mais qu'ai-je fait pour mériter cela?! T_T

Résultat: alors que ma critique était jusqu'ici plutôt vachement élogieuse, Kershaw me sert sur un plateau d'argent une raison valable de me mettre dans tous mes états éditoriaux histoire de susciter l'indignation chez le lecteur et donc le buzz sur les réseaux sociaux.

(Au passage, je ne remercie pas les algos des moteurs de recherche qui référencent de façon beaucoup plus enthousiaste mes critiques les plus amères en défaveur de mes véritables coups de cœur, en témoigne les statistiques de fréquentation de ces pages.)

Bref, c'est un scandale, c'est la fin du monde. Mais on s'en remettra et dans cinq secondes on sera passés à autre chose.

Durée de vie moyenne d'une émotion sur l'Internet.

Durée de vie moyenne d'une émotion sur l'Internet.

Je disais quoi déjà?

Ah oui, le Bel-Air est un agréable compagnon au quotidien, pourvu que l'on évite de le faire "flicker" à tout bout de champ. En effet, sa pointe acérée et le mouvement vif de sa lame sont de nature à inspirer la crainte chez les profanes les plus émotifs.

Un rapport qualité/prix pas déconnant

Et là, tu es sur le point de me demander, avec une familiarité d'autant plus déconcertante que tu n'es pas supposé connaître mon prénom (à moins d'avoir lu mon article de présentation mais bon... faut pas pousser non plus, hein): "Mais dis-moi, Nicolas, combien donc coûte ce couteau?"

Et je te répondrai: "Figure-toi, Robert, que tu peux te le procurer pour la modique somme de 200€", éventant ce faisant l'un des secrets les mieux gardés de l'Internet, à savoir que l'auteur d'un blog ne connaît pas le prénom de son futur lecteur.

Le malaise s'étant installé, nous tenterons alors une piètre diversion en dissertant sur les raisons pour lesquelles ce prix semble raisonnable, ou pas...

...mais je préfère t'éviter ce malaise et couper court à ta question. Car figure-toi, Rob... cher lecteur, que ce couteau ne coûte pas moins de 200€ auprès d'un honnête commerçant. Ce prix est-il justifié? Pour un modèle "made in USA" proposant de surcroît l'acier le plus tendance du moment et des finitions irréprochables tant dans le travail des surfaces, le centrage de la lame, la fluidité de l'articulation que de l'affûtage en sortie de boîte, nous sommes sur une fourchette tout à fait attendue.

Ce que l'on pourrait trouver de plus similaire à la concurrence serait la déclinaison 535BK-4 du Bugout, avec son manche alu et sa lame en M390. Programme d'utilisation similaire, dimensions similaires, poids similaire, même mécanisme de verrouillage, même matériau de manche, lame également en acier de l'espace (bien que pas aussi tendance que le Magnacut), fabrication américaine... Sauf que le modèle de Benchmade est proposé à presque 300€, c'est à dire moitié plus cher.

Est-ce le bugout qui est trop cher? Le Bel-Air pas assez? Je te laisse en délibérer seul avec ta conscience. En ce qui me concerne, je trouve que tous ces couteaux sont trop chers, mais je les achète quand même... alors qui suis-je pour donner des leçons? Quoi qu'il en soit, le modèle de Kershaw n'a pas à rougir de la comparaison avec son principal challenger et sa réalisation ne souffre pas du moindre reproche pour autant que mon exemplaire me permette d'en juger.

Une conclusion positive

Tu l'auras compris, le Bel-Air m'a fait une forte impression. Ses similarités avec mon Bugout CF l'ont immédiatement positionné dans le rôle de challenger potentiel pour le rôle du couteau à tout faire presque idéal. Et à l'usage, ses différences lui ont permis de surpasser ce dernier.

Le profil de sa lame est plus adapté à mes goûts et mes pratiques, je trouve sa géométrie de coupe plus agréable encore et l'expérience procurée par son articulation plus fluide et ludique. Il est plus élégant en position fermée. Je préfère enfin la sensation du manche en aluminium même s'il implique un léger surpoids. Quant aux reproches que je peux formuler à l'égard de son clip de poche, ceux-ci sont également valables (même pire) pour le Bugout.

En définitive, le Bel-Air sort pour moi vainqueur de cette comparaison, à tout point de vue. Et ce n'est pas peu dire quand on sait à quel point j'apprécie le couteau iconique de Benchmade. Tout cela fait de ce modèle l'un de mes coups de cœur de l'année 2024, le genre que l'on recommande à ses amis sans réserve.

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