Les bas de gamme
193*
Carbone | 0.7% |
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Chrome | 17% |
Molybdène | 0.75% |
Manganèse | 1% |
Silicium | 1% |
Phosphore | 0.04% |
Sulfure | 0.03% |
Non disponible
Dureté usuelle | 56 HRC |
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Résilience(1) | 2/5 |
Mordant du fil(2) | 2/5 |
Tenue du tranchant(1) | 1/5 |
Facilité d'affûtage(2) | 2/5 |
Résistance à la corrosion(1) | 4.5/5 |
(1) D'après les mesures expérimentales de Knife Steel Nerds
(2) D'après mon expérience empirique, étant donné les géométries de lame à ma disposition
Bien qu'enregistré sous des noms différents aux États-Unis et au Japon, ce sont les mêmes ingrédients qui composent cet alliage économique mais très résistant à la corrosion, que l'on retrouve principalement en coutellerie sur les modèles d'entrée de gamme, les couteaux de plongée, et les lames d'exposition bon marché (répliques de films, etc.). Il est en cela comparable au 420J2 mais en beaucoup moins pire, ce qui ne place toutefois pas la barre très haut.
Bien que se laissant aisément grignoter par la pierre à affûter, son manque de dureté rend difficile la création d'un apex fin susceptible de créer un bon tranchant. Et même lorsqu'on y arrive, ce dernier disparait de toutes façons à l'issue d'une poignée de coupes seulement. Un couteau fait de cet alliage se verra donc cantonné à la réalisation de quelques tâches triviales, à condition toutefois que son créateur y ait associé une géométrie de lame bien pensée et pris le soin de lui offrir un traitement thermique adéquat.
Hélas, bon nombre de constructeurs peu scrupuleux attirés uniquement par le prix attractif de cet acier ne font pas cet effort. Cette négligence ne fait qu'aggraver la mauvaise réputation du 440A.
Mais avant de jeter cet alliage à la poubelle, gardons à l'esprit que, correctement préparé, il peut tout à fait convenir à bon nombre d'utilisateurs dont les besoins quotidiens sont justement triviaux, et qui se moquent du dernier acier à la mode du moment que leur canif étale le pâté Hénaff sans rouiller.