20 Janvier 2023
Rebonjour, cher lecteur.
Si tu t'intéresses un peu à l'actualité de la coutellerie industrielle, tu as du te faire la réflexion suivante en voyant le titre de cet article: "C'est qu'il se met à causer de trucs récents! Qu'est-il arrivé à ses bonnes vieilles critiques sur des couteaux ringards et introuvables?"
Et bien c'est comme ça, je suis un mec tendance moi! Tellement tendance que je vais bientôt remplacer "bloggeur" par "influenceur" sur mon profil Instaktok.
Je t'ai pris de court avec ma critique de l'ANV A100? Et bien accroche toi à ton slip parce que je vais couper l'herbe sous le pied de la toile avec la critique d'un modèle tout juste sorti dans les bacs et sur lequel tout n'a pas encore été dit: j'ai nommé le Button Lock Elementum II.
Si le nom "Elementum" ne t'es pas étranger, c'est tout à fait normal. C'est avec un modèle portant ce patronyme que le chinois CIVIVI (dont un bref historique est disponible dans l'article consacré au modèle "Appalachian drifter" du même fabricant) a mis tout le monde d'accord en 2019: acclamé par la presse spécialisée et considéré par bon nombre d'amateurs comme l'un des meilleurs couteaux d'usage quotidien, l'Elementum s'est rapidement imposé comme une référence incontournable au même titre que le Benchmade Bugout, le Buck 110 ou encore le Spyderco PM2 dans leurs catégories respectives.
Depuis la création de ce blog au cours de l'été 2021, la tentation était grande de présenter l'Elementum. Mais le fait est que c'est un couteau que l'on ne présente plus. Ou plus précisément, au sujet duquel je n'aurais pas eu grand chose à raconter qui n'ait pas déjà été dit et redit dans tous les recoins de la toile.
Le succès de ce modèle, encouragé par un large choix de plaquettes (G10, micarta, bois...) et de couleurs, fut si retentissant que de multiples déclinaisons virent rapidement le jour. D'abord une version damas (en lieu de place de l'habituel D2) en 2020; puis des déclinaisons "tanto", "fixe" et "button lock" en 2021; et enfin une implémentation "premium" en 2022, équipée d'un framelock titane, d'une lame en CPM 20CV et proposée cette fois dans le catalogue We Knife, la marque haut de gamme de la société mère de CIVIVI.
A ce stade, une recherche du mot clef "Elementum" sur n'importe quel site marchand renvoyait au moins une trentaine de réponses différentes. Et cette tendance ne semble pas prête de s'arrêter!
Nous sommes en 2023. A force de monter en gamme (et en tarif), CIVIVI s'est faite doubler par ses compatriotes (CRJB, QSP...) sur le secteur des pliants qualitatifs à prix cassé. Pour ne pas perdre de précieuses parts de marché, la société mère "We Knife Co. Ltd" lance une nouvelle marque destinée à reconquérir ce créneau: Sencut.
CIVIVI s'institutionnalise alors comme la marque "milieu de gamme" du groupe et, pour enfoncer le clou, il lui faut un modèle phare, un porte étendard susceptible de rallier ses fans. C'est alors que les designers chinois imaginent le Button Lock Elementum II...
Cette seconde itération du Button Lock Elementum adresse les critiques exprimées par les fans lors de la sortie du Button Lock Elementum premier du nom.
En 2023, CIVIVI corrige donc le tir pour répondre aux attentes de ses fans. Le Button Lock Elementum II n'est rien d'autre qu'un Elementum... avec un button lock.
Et en même temps, c'est pas plus mal vu que c'est quand même un peu ce qu'on attend d'elle!
Longueur | 75mm |
Longueur de coupe | 68mm |
Hauteur | 23mm |
Épaisseur | 3mm |
Épaisseur derrière le fil | 0.5mm |
Angle d'émouture primaire | 5.94° |
Type d'émouture primaire | Creuse |
Matériau | Nitro-V |
Dureté* | 59 HRC |
(* Données constructeur)
Munie d'un profil drop point tout à fait polyvalent et de dimensions agréables pour un couteau "passe partout", la lame de l'Elementum brille depuis sa toute première version grâce à son émouture creuse particulièrement bien réalisée. C'est donc un plaisir de constater que cette géométrie a été conservée à l'identique sur cette toute nouvelle version.
Non seulement le concave de cette émouture est parfaitement dosé, trouvant un juste équilibre entre pouvoir de coupe en surface et pénétration en profondeur, mais le fil ainsi formé est particulièrement fin, faisant de ce couteau un excellent éminceur. Qui plus est parfaitement affûté à l'ouverture de sa boite.
Si une telle qualité de réalisation se retrouve évidemment chez d'autres constructeurs, il est en revanche rarissime de la retrouver dans cette gamme budgétaire... À part bien entendu sur les autres modèles de ce constructeur.
Une bonne longueur de coupe, un arrondi agréable et une pointe bien centrée pour les petits travaux de perforation, ce tranchant aurait tout pour plaire s'il n'était pas privé d'une partie de sa longueur utile dans les situations de coupe contre support. En cause: de la présence du flipper à sa base. Cela étant dit, et au regard de l'agrément d'usage procuré par cette modalité d'ouverture, c'est un sacrifice que je consens personnellement à faire sans regret.
Tandis que l'Elementum original était proposé en D2, le Button Lock Elementum II fait l'expérience du Nitro-V. Cet acier à l'azote est comparable tant chimiquement que du point de vue mécanique au 14C28N (utilisé comme par hasard sur le Button Lock Elementum premier du nom).
C'est donc de l'Elementum original que ce tout nouveau modèle s'éloigne le plus du point de vue métallurgique: alors que le D2 offre, pour un prix modéré, une excellente résistance à l'abrasion et donc une bonne durabilité de coupe dans les scénarios d'usages citadins; le Nitro-V va garantir une meilleure résilience et une résistance à la corrosion très largement améliorée. Des qualités qui le rendent sans doute plus adapté à un usage peu soigneux, voire abusif.
En contrepartie d'une moindre endurance face à l'usure, le Button Lock Elementum II est ridiculement facile à affûter, et la géométrie de son émouture creuse permet de surcroit de conserver un fil très fin affûtage après affûtage.
Côté finitions, nous avons à faire à un satiné de bon aloi. En outre, dans ce qui semble s'installer comme une coutume asiatique en contraste avec les traditions occidentales, la lame est dépourvue de la plupart des marquages habituels. Pas de poinçon du constructeur ni du designer; tout au plus peut-on distinguer, à la faveur d'un éclairage opportun, la mention de l'acier très discrètement apposée à la base de l'entablure.
Si cette sobriété ne fait pas toujours l'unanimité, en ce qui me concerne je la perçois comme une marque d'élégance, une façon de laisser le regard se concentrer sur l'essentiel.
Dans le plus pur respect du format qui a fait le succès de l'Elementum originel, le manche du "numéro 2" ne s'en écarte que de quelques millimètres largement excusables.
Longueur | 104mm |
Hauteur | 26mm |
Épaisseur | 13mm |
Platines | Acier inoxydable |
Plaquettes | G10 |
La diversité des habillages étant l'une des clefs du succès de CIVIVI, il y a fort à parier pour que de nouvelles options viennent très bientôt étoffer le catalogue. En attendant, cette toute première série n'est proposée qu'en trois déclinaisons: lame enduite noire/plaquettes G10 noires, lame enduite noire/plaquettes micarta olive, et lame satinée/plaquettes G10 non-teintées.
N'étant pas un grand fan de enduits sur les lames (sauf cas très particulier), j'ai naturellement opté pour la version satinée accompagnée de ses plaquettes en G10 "goût nature". Une nouveauté en ce qui me concerne, et qui n'est pas pour me déplaire: le côté translucide du matériau non teinté révèle dans une certaine mesure la mécanique interne du couteau, à commencer par ses platines largement ajourée dans le but de limiter le poids de l'ensemble.
Du côté des dimensions, on retrouve le format du tout premier Elementum à 4mm près: 2mm supplémentaires viennent en effet élargir les plaquettes afin d'aménager le débattement nécessaire au fonctionnement du mécanisme de verrouillage; et 2 autres millimètres s'ajoutent cette fois à la longueur totale du manche pour des raisons qui, à défaut d'être évidentes, ne viennent pas compromettre une ergonomie par ailleurs excellente.
Ses lignes très douces et neutres (que ses détracteurs qualifient parfois de "molles" et "quelconques" alors que je les trouve personnellement plutôt zen) assurent une prise en main confortable dans une multitude de positions, entre les phalanges comme au creux de la paume, tandis que ses dimensions permettent d'héberger les quatre doigts d'une main "plutôt grande, mais pas trop quand même".
En outre, le fait que les plaquettes laissent volontairement dépasser le bord des platines d'un subtil millimètre crée un effet visuel sympathique sans pour autant compromettre le confort de l'ensemble. Nous sommes bien loin des platines saillantes et douloureuses d'un SOG Vulcan: ici le relief est non seulement très subtil, mais chaque arête a été consciencieusement brisée et polie dans le but d'éviter toute agression à l'encontre des mains de l'utilisateur.
Enfin, on notera, au niveau du pommeau, le large évidement réalisé dans le but de libérer l'accès au passe-lacet aménagé dans les platines. Une fantaisie qui avait disparue avec le premier Button Lock Elementum et que les amateurs de dragonnes personnalisées se feront une joie de retrouver sur ce nouveau modèle.
C'est un fait avéré: le Button Lock fait, depuis 2022, son coming out sur le devant de la scène coutelière. Longtemps réservé aux modèles de luxe en raison d'une difficulté d'implémentation accrue en comparaison d'un bon vieux Liner Lock, les méthodes de production modernes ont finalement rendu ce mécanisme accessible à tous les budgets.
Le besoin incessant de renouveler les collections pour multiplier les ventes aidant, ce système de verrouillage a littéralement envahi les catalogues en l'espace de quelques mois, et il n'est pas une marque qui ne propose aujourd'hui au moins un modèle muni de ce mécanisme.
Or, à moins de choisir une modalité d'ouverture assistée, ou encore basée sur la gravité ou l'inertie, et dans laquelle la lame est également verrouillée en position fermée (comme c'était le cas du premier Button Lock Elementum), toute la difficulté à réaliser correctement un tel mécanisme consiste à créer et doser avec exactitude l'effet de détente auquel sont habitués les utilisateurs historiques de Liner/Frame Lock.
Ce détail est d'autant plus important lorsqu'il est associé avec une modalité d'ouverture par flipper, qui ne peut procurer d'expérience satisfaisante que si la détente est parfaitement dosée. Or, certains constructeurs s'y sont risqués par le passé, avec des résultats souvent très mitigés.
A ce petit jeu, CIVIVI était d'autant plus attendu au tournant que l'action du flipper de son Elementum originel était tout simplement remarquable de précision et d'agrément. C'est donc avec un mélange d'appréhension et d'excitation que l'on constate le grand retour du flipper et que l'on pose la toute première fois l'index sur le tenon métallique qui dépasse au dos du manche de l'Elementum II...
La lame résiste tout d'abord, d'une façon très rassurante quant à l'absence de risque d'ouverture accidentelle dans la poche. Puis, une fois la pression suffisante atteinte, celle-ci se déploie en un mouvement vif et particulièrement fluide grâce à l'action des roulements à bille et au frottement parfaitement dosé du Button Lock.
En un battement de cil >CLAC< la lame se verrouille en position.
Une fois dépliée, la lame n'accuse pas le moindre jeu et le verrouillage résiste sans problème à l'ensemble des contraintes liée à un usage normal. J'avoue cependant ne pas avoir testé les limites de ce mécanisme à coups de masse: d'une part parce que je n'ai pas particulièrement envie de casser un couteau pour le plaisir, et d'autre part parce que je vois mal en quoi cela me renseignerait sur les capacités réelles de ce modèle dans le contexte d'usage qui est le sien.
Pour ce qui concerne le déverrouillage, CIVIVI a eu le bon goût de donner une forme légèrement conique à l'emplacement dans lequel vient se loger le piston cylindrique du Button Lock. Ainsi, contrairement à d'autres implémentations de ce mécanisme dans lequel un emboitement cylindre/cylindre rend le verrouillage "collant" et parfois même laborieux à désengager, l'utilisateur n'a ici à lutter que contre l'action du ressort hélicoïdal logé sous le piston pour libérer la lame.
Il suffit donc d'une pression ferme, mais sans mauvaise surprise, sur le bouton situé en haut de la plaquette droite pour voir la lame retomber par simple gravité jusqu'à sa position fermée; et a priori sans que cela ne présente le moindre danger pour les doigts.
J'ai toutefois deux réserves à formuler au sujet de cette expérience:
D'une part, la caractère latéralisé du Button Lock favorise une catégorie d'utilisateurs au détriment d'une autre (en l'occurrence ici, les droitiers). Faisant partie de la catégorie susditement favorisée, je n'ai a priori pas à me plaindre de cet état de fait mais, étant compulsivement obsédé par la symétrie, cette situation me met mal à l'aise.
A sa décharge, et pour avoir fait semblant d'être gaucher l'espace de quelques secondes, je n'ai pas éprouvé la moindre difficulté à actionner le mécanisme avec l'index de ma main sinistre, libérant ainsi la lame sans effort. D'ailleurs, un authentique gaucher ne trouvera probablement rien à redire sur ce mécanisme. Mon inconfort se ne résume donc selon toute vraisemblance qu'à un simple blocage intellectuel.
D'autre part, et ce n'est peut-être qu'un simple manque d'habitude de ma part, j'ai personnellement du mal à refermer complètement la lame par inertie (d'un coup de poignet une fois le mécanisme libéré). Soit je relâche le Button Lock trop tôt et le frottement de ce dernier empêche la lame de parcourir les derniers millimètres, soit je le relâche trop tard et la lame a alors tendance à rebondir sur son axe de butée et se rouvre de quelques millimètres. J'ai la sensation qu'il faut une synchronisation parfaite du pouce et du poignet -qui me fait manifestement défaut- pour réaliser une fermeture complète dans 100% des cas.
J'imagine qu'avec un peu plus de patience, un mouvement plus délibéré et moins brusque, l'opération ne me poserait aucun problème, mais je confesse avoir pris de très mauvaises habitudes en compagnie des Crossbar Locks avec lesquels je passe la majeure partie de mon temps coutelier.
Qu'il s'agisse des implémentations de Benchmade (l'historique "Axis Lock") et d'ANV ("ALock") que l'on peut relâcher à mi-course pour le sentir attraper la lame au vol; ou des versions de SOG ("XR Lock") ou encore Bestech ("Crossbar Lock") qui amortissent la lame en douceur à la fin de sa course; j'ai fini par trouver tout à fait naturel le fait de refermer un couteau en le fouettant comme un bourrin.
Qui sait: mon eldorado articulo-ludique se trouve peut être du côté des très rares Crossbar lock à flipper? (à condition qu'ils soient bien réalisés, ce qui n'est pas toujours le cas...)
Quoi qu'il en soit, nous sommes dans le domaine du pinaillage pur et dur, de l'enfilage institutionnalisé de mouches d'élevage et, globalement, le Button Lock Elementum II reste un couteau très agréable à manipuler.
Plus dodu que son illustre ancêtre, le "B.L.E. II" (sérieusement, tu pensais que j'allais écrire ce nom interminable en entier jusqu'au bout de l'article?) reste néanmoins très loin de tomber dans la catégorie des couteaux encombrants. En outre, même alourdi de 11g, son poids final reste toujours juste en dessous de la barre des 90g ce qui en fait un compagnon relativement discret au quotidien.
De plus, ses formes arrondies et ses contours entièrement chanfreinés éliminent tout risque de contact désagréable lorsque l'on plonge sa main dans la poche. Même le tenon du flipper a été pensé de sorte à ne pas présenter d'arête vive, tout en offrant l'accroche nécessaire à son fonctionnement. Une somme d'attentions que l'on sait gré CIVIVI d'avoir eu à notre égard.
Du côté du maintien, ce couteau propose un clip exclusivement droitier, pointe en haut et profond à souhait. Une modalité qui me convient à merveille, mais qui apparaît comme une régression en comparaison du premier "B.L.E." qui permettait a minima de changer le clip de côté.
Le susdit clip est efficace et bien dessinée, il ne crée pas d'inconfort majeur dans la paume lorsque le manche est serré fort. La texture du G10 qui lui fait face assure un maintien solide sans pour autant compromettre l'intégrité du tissu contre lequel il est plaqué. Le couteau est donc bien maintenu, caché derrière le rebord de la poche, et facile d'accès lorsque le besoin s'en fait sentir. Pour un petit utilitaire quotidien, que demander de plus?
En société le profil globalement rondouillard de ce couteau n'est pas de nature à échauder les esprits les plus ouverts... A condition de ne pas s'amuser à le faire flipper devant un profane, au risque de devenir flippant pour ce dernier.
Le succès de CIVIVI est incontestablement dû en grande partie au soin manifeste apporté à la réalisation de ses modèles pourtant bon marché. À 60€, l'Elementum originel était une véritable claque technique pour la concurrence, tout particulièrement occidentale.
Quatre ans plus tard et l'inflation aidant, on n'est pas choqué le moins du monde de trouver son digne successeur à un tarif gravitant autour de 80€. La flambée du prix de l'acier et de l'énergie, mais également l'ajout d'un mécanisme plus complexe que le traditionnel Liner Lock sont autant d'arguments pour expliquer cette hausse.
A ce tarif, on a le droit à une réalisation sans reproche, des ajustements au centrage de la lame en passant par un affûtage d'usine qui ferait en comparaison rougir de honte bien des marques occidentales de prestige. Chaque surface est travaillée, chaque angle poli. L'articulation en particulier a fait l'objet d'une attention évidente et son mouvement est irréprochable.
Si ce n'était pour ses matériaux qualitatifs-mais-pas-premium, on pourrait jurer avoir à faire à une production haut de gamme (au passage, j'aurais personnellement préféré que CIVIVI conserve le 14C28N du premier B.L.E. plutôt que de passer au Nitro-V sur cette seconde mouture. A tarif comparable, j'ai une préférence personnelle pour le premier alliage...).
Alors bien sûr on peut encore trouver à l'heure actuelle des pliants asiatiques particulièrement bien faits dans la gamme tarifaire des 50€/60€, et même en dessous (je pense notamment à QSP qui vient de secouer le marché à son tour en sortant en 2022 son modèle "Penguin" vendu à peine plus de 30€!). Mais pour avoir un Button Lock à ce tarif (moins de 60€) les propositions ne sont pas légion et il faut se tourner du côté de... Sencut: la nouvelle marque "budget" des créateurs de CIVIVI!
Le constat est donc qu'à l'heure actuelle, la concurrence n'est pas encore capable de s'aligner et que les modèles tels que le "B.L.E II" constituent probablement pour quelques années encore une véritable référence en termes de rapport qualité/prix.
Bon, j'admets que finalement je l'ai quand même faite sans la faire, cette critique de l'Elementum millésime 2019: vous prenez les qualités du modèle du jour, vous remplacez le Button Lock par un Liner Lock parfaitement exécuté et vous avez votre candidat.
Mais pour en revenir au sujet qui nous intéresse, le Button Lock Elementum II constitue vraiment une proposition attachante. Un couteau compact et abordable bourré de qualités en plus d'être ludique à l'usage. Son tarif modeste et un choix de matériaux durables incite à une utilisation sans modération, pour le plus grand plaisir de son propriétaire.
Non seulement ce modèle convient parfaitement aux amateurs éclairés qui trouveront toutes les raisons de s'en satisfaire, mais il constitue -et c'est à mon sens une grande qualité- une excellente recommandation pour quiconque manifeste un tant soit peu d'intérêt pour la coutellerie et souhaite franchir le cap d'acheter "quelque chose de plus cher qu'un Opinel" (ou qu'un Kiana, cela va sans dire): avec une telle qualité de réalisation et l'agrément d'utilisation qui est le sien, le B.L.E. II est de ces couteaux qui ont le pouvoir de faire éclore une passion latente.