14 Septembre 2022
Salut cher lecteur. En attendant de pouvoir partager quelques nouvelles de mon atelier, je te propose aujourd'hui une critique comme au bon vieux temps. En l'occurrence celle d'un modèle qui me tient à cœur, avec ses qualités et ses défauts, puisqu'il s'agit de l'une de mes première acquisitions "éclairées" en tant que collectionneur amateur.
Alors ce couteau ne date pas de hier et n'est certes pas des plus luxueux (de nombreuses barrières psychologiques n'étaient pas encore tombées à l'époque de son acquisition), mais il s'illustre néanmoins par plusieurs aspects originaux et mérite aujourd'hui encore, en 2022, qu'on lui accorde de l'attention.
Pépite insoupçonnée ou babiole sans intérêt? Je te laisse le soin de te faire ta propre opinion à la lecture des lignes qui suivent...
Nous avons déjà brièvement abordé l'histoire de Kershaw dans un précédent article dédié au "Dividend composite", aussi m'abstiendrai-je de te refaire l'article en long, en large et en travers. Pour simple rappel, cette société américaine fondée en 1974 par Pete Kershaw après qu'il eut quitté Gerber, se fit racheter trois ans plus tard par "Kai Cutlery" pour devenir la marque milieu de gamme du géant japonais sur le secteur des couteaux de poches destinés au marché américain.
Grande sœur du qualitatif "Zero Tolerance" en ancienneté et en volume de ventes, la marque a été à l'origine de nombreuses innovations et de plusieurs récompenses aux événements majeurs de la coutellerie US. Après son quadruplé de 2005 au blade show d'Atlanta avec le modèle "Offset", et les prix obtenus lors des éditions 2007, 2009 et 2010 du même événement, Kershaw reporte en 2012 la récompense du "Best Buy Of The Year" (meilleur achat de l'année) avec un modèle nommé "Cryo".
Ce modèle, qui se hisse en tête des ventes de la marque dès l'année de sa sortie, se voit rapidement décliné en une version "large" baptisée "Cryo II", mais aussi agrémenté de diverses finitions: lame satinée et plaquettes en G10, châssis métallique et traitement "blackwashed", ou encore revêtement au nitrure de titane, comme c'est le cas du modèle d'aujourd'hui.
En plus d'un tarif résolument attractif, ce couteau multiplie les atouts pour séduire: il est notamment l'un des premiers modèles Kershaw à bénéficier du mécanisme SpeedSafe devenu depuis un véritable standard au sein de la marque.
Mais plus que son mécanisme d'ouverture, on peut vraisemblablement attribuer le succès du Cryo à des lignes dotées d'une forte personnalité, et dont on doit la paternité à un certain Rick Hinderer (le même à qui l'on doit -entre autre réussites- le ZT 0562).
En s'associant ainsi régulièrement à des couteliers de renom (Ken Onion, Rick Hinderer...), Kershaw confirme une stratégie à succès: mettre à la portée de toutes les bourses des modèles au design original et fonctionnel. Une stratégie qui semble payante puisqu'en dépit d'une concurrence chinoise toujours plus acharnée, le constructeur américain passe la seconde en 2022 et annonce pas moins de deux collections par an!
Nonobstant cette surabondance de nouveautés, c'est néanmoins à un modèle qui fête cette année ses dix ans que nous allons nous intéresser aujourd'hui, bien que je doive confesser ne l'avoir en ma possession que depuis moitié moins de temps.
Si elle pourrait décevoir quiconque la croiserait sans son maquillage (un peu comme n'importe quelle conquête rencontrée à la fermeture d'une boite de nuit), cette lame n'en reste pas moins très attractive dès le premier regard.
Longueur | 70mm |
Longueur de coupe | 67.5mm |
Hauteur | 26mm |
Épaisseur | 3mm |
Épaisseur derrière le fil | 0.4mm |
Angle d'émouture primaire | 5.71 - 4.79° |
Type d'émouture primaire | Creuse |
Matériau | 8Cr13MoV |
Dureté* | 58 HRC |
(* Données constructeur)
Ce profil de lame, qui n'est pas sans rappeler le XM-18 original de Hinderer (et dont s'inspire également le tout premier couteau présenté sur ce blog) s'incarne ici dans des dimensions beaucoup plus modestes qui font du Cryo un couteau compact sans toutefois pouvoir être considéré comme "petit".
Ainsi, avec "seulement" 7cm de lame, le Cryo se prédestine principalement à de petits travaux quotidiens allant de l'alimentation au bricolage, mais incluant difficilement la préparation culinaire ou la taille de gros végétaux.
On retrouve néanmoins dans le profil polyvalent et l'émouture progressive imaginés par M Hinderer une volonté de s'adapter à un grand nombre de situations. En effet, tandis que son drop point bien pensé, alliant une belle section droite et un arrondi parfaitement dosé, facilite une bonne variété de gestes de coupe; un angle d'émouture plus obtus à la base de la lame qu'à sa pointe permet d'opposer à la matière une section robuste ou pénétrante, au choix de l'utilisateur.
D'un point de vue ergonomique, cette lame est donc un véritable plaisir à l'usage... et le resterait pendant longtemps si la ligne budgétaire de Kershaw ne lui avait pas imposée un tranchant pas franchement endurant. La faute à l'alliage chinois caché sous le "maquillage" en nitrure de titane: clone low-cost de l'AUS8 japonais cet acier est certes équilibré mais ne brille dans aucun domaine particulier si ce n'est celui d'être abordable.
En effet, bien que parfaitement fonctionnel, le tranchant formé par cette nuance ne reste agressif que durant un nombre limité de coupes. Et si le restaurer sur un strop de cuir ne prend que quelques minutes, c'est une opération dont on se passerait volontiers durant une paire de jours, surtout une fois qu'on a pris goût aux alliages au vanadium qui semblent en comparaison inusables.
Le revêtement en nitrure de titane qui donne son nom à la déclinaison "Ti" du Cryo apporte donc un réel plus à cette lame dans la mesure où, en plus d'une esthétique originale (bien qu'un tantinet "tactique" à mon goût), il compense les faiblesses de son acier en protégeant celui-ci tant de la corrosion que des petits tracas mécaniques du quotidien. On ne peut qu'admettre l'indéniable réussite de cet habillage à accomplir son devoir lorsque l'on voit l'état impeccable de mon couteau après de nombreuses années d'utilisation peu soigneuse.
Sur l'émouture droite, on retrouve la marque "Kershaw" et le logo du mécanisme SpeedSafe, tandis que le flanc gauche s'habille de la référence du modèle, du logo de la maison mère et du nom du designer. Le pays d'origine est signalé sur le côté gauche du flipper mais étrangement aucune mention n'est faite de la nuance d'acier utilisée.
Ce que l'on retient aussi au sujet de cette lame, c'est le soin apporté à des détails a priori insignifiants: le guillochage pratiqué à la base de son dos s'associe à merveille avec celui pratiqué sur le manche pour créer une surface d'appui confortable et raisonnablement adhérente. Le casse goutte profond qui facilite son affûtage. La contre-émouture qui aide à obliquer la trajectoire d'une coupe lorsque c'est nécessaire... Autant d'aspects bien pensés qui en font un outil agréable au quotidien.
Seul un ergot d'ouverture pas vraiment utile pour ouvrir la lame (nous y reviendrons en temps voulu) vient entacher ce tableau enchanteur. Non content de ne pas remplir son office premier, il entrave la progression de la lame dans la matière et/ou encourage l'accumulation de saletés. Raison pour laquelle seul l'orifice destiné à accueillir cette excroissance indésirable est visible sur mes photos: j'en ai rapidement délesté mon exemplaire, rendant ainsi ce dernier d'autant plus conforme à mes attentes.
Compte tenu du format de ce couteau, on est généralement surpris par son poids lorsqu'on le prend en main.
Longueur | 96.5mm |
Hauteur | 27mm |
Épaisseur | 10mm |
Châssis | Acier inoxydable |
Robustesse, c'est le premier mot qui vient à l'esprit lorsqu'on saisit ce sandwich d'acier. Car en dépit de ses dimensions modestes, sa conception entièrement métallique lui procure un poids inattendu et une rigidité des plus réconfortantes. Pas spécialement épais puisqu'il affiche à peine 1cm sur le pied à coulisse, les deux escalopes de métal qui lui servent de châssis procurent néanmoins la sensation d'être surdimensionnées au regard du programme de ce couteau.
Car le Cryo n'est pas un couteau encombrant en main comme dans la poche. Délicat à caler aux creux de la paume, il se loge plus volontiers entre les phalanges; juste assez loin du pouce pour que celui-ci trouve un appui ferme et confortable sur la base du dos de la lame.
Dans cette position, index, majeur et annulaire -qu'un flipper proéminent confine en retrait de la lame- trouvent un appui confortable sur les arêtes entièrement adoucies du ventre de ce manche. L'auriculaire, quant à lui, trouve plus ou moins d'espace sur le pommeau, selon la dimension des mains de son propriétaire.
Que la prise soit à quatre ou trois doigts et demi, le petit doigts n'est cependant jamais traité au rabais car M Hinderer a pensé à lui aménager un angle confortable, bien éloigné du genre d'hérésie ergonomique que l'on peut en trouver sur un SOG Vulcan.
Deux surface texturées, situées respectivement sous le pouce et l'annulaire, permettent d'exercer un levier efficace sur la lame pour bien appuyer ses coupes, et compensent en partie la texture délibérément lisse imposée par le revêtement en nitrure de titane.
Le revêtement, puisqu'il en est question, offre au manche la même durabilité qu'aux flancs de la lame et à ses émoutures: les années passées à subir le traitement de surface "keywashed" imposé par le contenu de mes poches (traitement qui consiste à laisser des clefs et toutes sortes d'autres objets métalliques frotter contre la surface d'un couteau) n'auront pas suffit à en entamer l'intégrité. Et tandis que la quincaillerie a visiblement blanchi sous ces assauts mécaniques, le châssis a -lui- gardé la pureté virginale de son gris souris.
On peut penser ce que l'on veut du parti pris esthétique de cette réalisation. Personnellement, et bien que n'étant pas un grand fan de couteaux à l'aspect délibérément "tactique", je lui trouve un équilibre certain dans ses lignes et une bonne homogénéité, assumant jusqu'au bout son choix du "tout métallique". Et si la courbure du manche fait naturellement basculer la lame vers l'avant pour une position propice à l'estoc, elle n'est cependant pas assez marquée pour que cela puisse poser un problème lors des gestes de coupe ordinaires.
Les habitués de mon blog savent que j'apprécie un bon flipper, et que ce goût pour les cétacés vire à l'excitation sexuelle lorsque celui-ci est bien exécuté (rien ne vaut un bon gros dauphin mort pour faire monter la température...). Or, s'agissant d'un couteau à petit budget, il existe deux approches pour offrir à l'utilisateur une expérience satisfaisante:
C'est vers cette deuxième voie que s'est tourné Kershaw avec son système semi-assisté baptisé "Speedsafe". Pour simplifier le concept, un ressort dissimulé dans l'épaisseur du manche agit sur la charnière de façon à assister le mouvement d'ouverture une fois que celui-ci a dépassé un certain angle.
En dessous de cet angle, le ressort tend à maintenir la lame en position fermée, empêchant ainsi toute ouverture accidentelle.
Au delà de cet angle, l'action du ressort s'inverse et pousse la lame vers sa position ouverte. Sans accompagner le mouvement jusqu'au bout, cette assistance à l'ouverture octroie néanmoins à la lame suffisamment d'inertie pour atteindre sa destination finale sans encombre, même si elle n'est articulée "que" sur des rondelles de bronze phosphoreux (moins coûteux, plus robuste et plus faciles d'entretien que des roulements à billes).
Ce mécanisme ne procure certes pas le ressenti caractéristique d'un flipper/framelock traditionnel, avec lequel la détente accumule la pression sans broncher jusqu'à libérer la lame d'un coup sec. Au lieu de cela, le doigt de l'utilisateur lutte contre une résistance élastique et force l'ouverture jusqu'à l'angle requis pour déclencher l'action assistée. Néanmoins, nonobstant la différence dans le ressenti, l'action résultante est tout aussi efficace et consistante: à moins de mettre volontairement sa main sur la trajectoire de la lame (ce qui est aussi stupide qu'inutile), le déploiement complet du couteau est garanti dans 100% des cas et s'effectue dans un cliquètement sec signifiant que le framelock est dument engagé.
Une sensation certes différente, mais tout aussi satisfaisante.
D'ailleurs, bien que le ressort du mécanisme de verrouillage soit équipé d'une bille de détente et que le flanc de la lame dispose d'un orifice pour recevoir cette dernière, j'avoue avoir l'impression que l'emboitement entre ces deux pièces ne se fait absolument pas, laissant au seul ressort du mécanisme Speedsafe le soin de conserver la lame en position fermée. Tâche dont il s'acquitte heureusement sans faillir.
Une fois le couteau déplié, c'est l'épais et rassurant framelock qui s'engage profondément pour prendre le relai, assurant un maintient solide et dépourvu de tout jeu disgracieux.
De plus, petite touche caractéristique du design Hinderer, une rondelle "overtravel stop" fixée sur le châssis à l'extérieur du ressort empêche toute torsion accidentelle de ce dernier au delà de l'axe du manche. Le genre de détail que l'on attend franchement pas et que l'on apprécie d'autant plus sur un couteau de cette gamme budgétaire.
Une découpe intelligente du châssis permet de libérer facilement le mécanisme de verrouillage...
...Et la lame se replie d'un mouvement fluide qu'il faut, ressort oblige, légèrement forcer sur la fin de sorte à "recharger" ce dernier.
L'ensemble offre une expérience à la fois fiable et ludique servie, sur mon exemplaire, par une finition irréprochable qui laisse penser que le mécanisme s'en sortirait avec les honneurs même dépourvu de cette assistance.
Une vraie réussite sur toute la ligne...
...si l'on a pris soin de retirer l'ergot d'ouverture qui, en plus d'entraver la progression de la lame dans la matière, procure une expérience d'ouverture plus que mitigée: obligé d'accompagner avec fermeté l'excroissance de métal jusqu'à l'angle au delà duquel le ressort prend l'action, le pouce adopte une position inconfortable et se laisse souvent surprendre par le départ de la lame. En ne la relâchant pas à temps, celle-ci n'accumule pas la vitesse requise et termine sa course avant d'avoir atteint sa destination.
Lorsque l'on constate l'agrément procuré par le tenon du flipper, la présence même d'un ergot latéral interroge quand aux intentions du designer. Ce dernier était-il seulement au courant que son modèle allait être doté d'une assistance?
Côté encombrement, le Cryo Ti souffre de sa conception sans concession. Affichant pas moins de 118g sur la balance, il n'a rien -en dépit de ses dimensions pourtant modestes- d'un couteau poids plume. A titre de comparaison, le Benchmade Bugout pèse deux fois moins lourd pour un centimètre de lame en plus, tandis que le Spyderco Para3 Lightweight offre la même longueur de tranchant et une prise en main d'un tout autre niveau avec 13mm de manche supplémentaire pour un poids total de seulement 68g.
C'est donc en toute connaissance de cause que l'on choisit délibérément d'accrocher ce mini-parpaing sur le rebord d'une poche. A cette fin, les options sont multiples puisque l'utilisateur bénéficie d'un clip ambidextre et réversible pointe en haut/pointe en bas. Toutefois, et en dépit d'une volonté manifeste d'équiper son couteau d'un clip profond...
...la réalisation de ce dernier ne laisse pas franchement de place à la discrétion.
La faute d'une part à une implantation beaucoup trop éloignée du pommeau imposée par le passe-lacet (lorsque la position "pointe en haut" est choisie), et qui laisse une importante surface de métal dépasser du clip lui-même; et d'autre par à des vis de fixation proéminentes qui empêchent de facto l'épais tissu d'un pantalon en Jean's de venir se glisser jusqu'au fond du clip.
Face à ce constat, il est difficile de ne pas regretter ce choix manqué d'un clip profond-sauf-que-non.
Du point de vue de l'acceptabilité sociale, ni l'esthétique délibérément agressive de ce petit couteau, ni son système d'ouverture aussi vif que bruyant ne contribueront à lui attirer les regards bienveillants. En définitive, le Cryo est certes un compagnon agréable, mais il souffre hélas d'être plus encombrant et difficile à assumer que de nombreux modèles aux dimensions et au programme similaires.
Même après avoir traversé l'atlantique et franchi les taxes douanières afférentes, le Cryo est disponible dans l'ancien monde pour à peine 50€. Un tarif attractif qui justifie certainement en partie son succès.
À ce prix, la réalisation du couteau ne souffre d'aucun reproche injustifiable: la finition est impeccable, les ajustement réalisés avec précision, la lame parfaitement centrée et dépourvue de tout jeu notable. L'action du mécanisme est fluide et le framelock à la fois robuste et facile à libérer.
Je ne pourrais objectivement reprocher à ce modèle qu'une implantation maladroite de son clip de poche associée à une visserie excessivement proéminente... Et bien sur le choix de son alliage qui ne me donne pas vraiment de frissons d'excitation.
On en a donc vraiment pour son pécule et, sans aller jusqu'au réclamer un acier de l'espace, je serais personnellement disposé à lâcher une vingtaine d'euros de plus pour voir Kershaw renoncer à son 8Cr13MoV et nous proposer un alliage un poil moins cheap, offrant une meilleur longévité au tranchant tel que par exemple... un petit D2 qui ferait parfaitement sens habillé de ce revêtement en nitrure de titane capable de le protéger contre la corrosion.
En outre, si le susdit revêtement pourrait passer au yeux de certains pour un subterfuge facile destiné à faire l'économie de matériaux plus qualitatifs (titane et super-aciers en tête) il convient de noter qu'en plus de protéger le couteau de façon irréprochable, son rôle premier est justement de permettre l'économie des susdits matériaux onéreux, et donc de maintenir le tarif du Cryo à un niveau aussi abordable.
Car si le snob/geek (catégorie dont j'admets volontiers faire partie) payerait sans broncher l'équivalent de 6 Cryo pour profiter d'un design similaire dans les matériaux les plus tendance (genre... une version miniaturisée du ZT 0652Ti), un tel modèle ne serait en définitive qu'un framelock titane supplémentaire dans une catégorie déjà saturée de modèles tous plus originaux les uns que les autres. Or la force du Cryo, et ce qui fait son originalité, c'est cette volonté assumée par Kershaw de mettre à la portée de toutes les bourses des designs de qualité.
Tu l'auras compris: je l'aime bien mon Cryo, et je ne suis pas prêt de regretter son acquisition. Aujourd'hui encore, et malgré la surabondance de modèles de qualité à ma disposition, il m'arrive régulièrement de le glisser dans ma poche pour passer quelques temps en sa compagnie.
Qu'il s'agisse de me détendre en faisant cliqueter son mécanisme d'ouverture semi-assistée ou de profiter de son tranchant maintenu rasoir par un passage quotidien (et obligatoire) sur le strop, il ne démérite pas en comparaison de modèles bien plus onéreux et justifie sans difficulté sa place aux côté du petit fixe "home made" qui me sert de couteau à tout faire.
Mon enthousiasme pour les créations de Kershaw est toutefois à prendre au cas par cas. Si je recommande sans réserve ce modèle en particulier, j'ai en revanche des expériences beaucoup plus mitigées avec certaines autres de leur productions, que cela soit du point de vue de leur qualité de réalisation ou encore du concept même qui, je l'avoue, m'échappe parfois.
C'est donc bien pour le Cryo en particulier et non pour Kershaw en général que se dirige mon enthousiasme.
Sauf contre indication, la prochaine critique portera sur une nouvelle pépite et le prochain "Do It Yourself" sera consacré au couteau imaginé par mon deuxième gars. Impossible de dire en revanche lequel de ces deux articles arrivera le premier. Cela dépendra du temps à ma disposition pour chacun de ces projets.
Si toutefois tu préfères lire la critique bien acidulée d'un modèle particulièrement loupé, n'hésite pas à m'en faire part dans les commentaires: j'en ai encore quelques uns en stock! Après tout, mon objectif principal n'est-il pas de te divertir avant tout?
Bonne journée et à la prochaine.