23 Juillet 2022
Ça y est, j'ai craqué!
Mais je manque à tous mes devoirs, cher lecteur, à commencer par des salutations en bonne et due forme. Or donc: bonjour et bienvenue dans cette nouvelle escapade coutelière. Une escapade que j'ai envie de qualifier de compulsive, puisqu'elle est motivée par une acquisition toute récente et pas encore vraiment à l'épreuve du temps.
Les propos que je m'apprête à tenir aujourd'hui seront donc à prendre sous la caution de l'inexpérience et pourraient être amenés à recevoir quelques corrections sur le moyen terme. Mais bon sang, quel canif!
Cela faisait quelques temps que le Bugout de Benchmade avait attiré mon attention. Depuis sa sortie en 2017 pour être plus précis. Ajouté cette année là au catalogue du constructeur américain sans publicité particulière, ce modèle s'est immédiatement fait une place au palmarès des meilleurs couteaux de poche à usage quotidien, et il ne fallut que quelques mois pour que l'on voit des articles vantant ses mérites fleurir partout sur la toile comme dans la presse spécialisée.
Sa conception originale et audacieuse rend en effet ce modèle parfaitement adapté aux besoins de l'aventurier citadin: Doté d'un manche presque entièrement constitué de plastique et d'une lame d'à peine 2.4mm d'épaisseur au profil polyvalent, ce couteau affiche un poids dérisoire et une capacité de coupe redoutable sans pour autant être affligé des défauts inhérents aux "mini-couteaux".
Régulièrement critiqué pour le manque de rigidité de son manche et son acier CPM S30V "passé de mode", dans un contexte où le snobisme métallurgique atteignait des sommets sans précédents, cela ne l'a pas empêché de s'imposer comme une référence incontournable et d'influencer à son tour tout un secteur de marché sur lequel on a vu dès lors se multiplier les propositions "ultra-light".
Comme je l'évoquais dans mon article dédié au Para3 LW, il n'est d'ailleurs pas exclu que la "fièvre bugout" ait été en partie à l'origine de l'apparition des déclinaisons "Lightweight" dans le catalogue de Spyderco. Le succès du bugout a en effet largement contribué à rendre acceptable -et même désirable- pour le grand public l'abandon, au sein d'une gamme tarifaire pas vraiment low-cost, des platines métalliques au profit de manches majoritairement constitués de matière plastique. Chose parfaitement impensable jusqu'au milieu des années 2010.
Encensé par la presse, plébiscité par les amateurs, le bugout fait partie de ces couteaux qui méritent leur place dans toute collection digne de ce nom, à défaut d'être le premier couteau que je recommanderais pour démarrer la susdite collection (après tout, quitte à lâcher 180€ -le prix du bugout l'année de sa sortie- dans son "premier beau couteau", autant éviter de démarrer sur du plastique).
Et comme de bien entendu, je n'avais pas de bugout dans ma collection...
Les raisons? Disons que je me suis toujours trouvé des excuses pour ne pas céder à la tentation de faire comme tout le monde: ce talon de lame qui dépasse du manche lorsque le couteau est replié? Inacceptable! Ce manche dont les détracteurs décrient la souplesse? Très peu pour moi! Ce tarif discutablement élevé pour un couteau "en plastique"? Je passe mon tour!
Mais la vérité, c'est que j'avais envie d'un bugout depuis de nombreuses années, ne serait-ce que pour pouvoir m'en faire ma propre opinion. Et cette envie ne fut que renforcée lorsque j'appris en 2021 qu'une version améliorée à base de CPM S90V (mouais...) et de fibre de carbone (wahou!) venait de voir le jour. Seul le tarif (encore plus) élevé de cette nouvelle déclinaison put m'empêcher de commettre l'irréparable.
Il aura donc fallu attendre ce mois de juillet 2022, où la combinaison d'une entrée d'argent imprévue et d'une baisse de prix substantielle à l'occasion des soldes rendit enfin possible (et raisonnable) l'acquisition de cet exemplaire.
Mais rentrons sans plus de détour dans le vif du sujet. Et lorsque l'on parle du bugout, la star du casting c'est évidemment sa lame.
Longueur | 81mm |
Longueur de coupe | 77mm |
Hauteur | 24mm |
Épaisseur | 2.4mm |
Épaisseur derrière le fil | 0.5mm |
Angle d'émouture primaire | 2.71° |
Type d'émouture primaire | Plate |
Matériau | CPM S90V |
Dureté* | 60 HRC |
(* Données constructeur)
Une grande partie de ce qui a fait le succès de ce modèle, c'est sans conteste l'équilibre des proportions de ce drop-point pas vraiment révolutionnaire mais parfaitement exécuté. Visuellement, le résultat est incontestable: ni trop fin, ni trop trapu, il inspire un sentiment de robustesse sans lourdeur, d'agilité sans fragilité.
Cette silhouette est une telle réussite qu'il est difficile de croire que le succès planétaire de l'Elementum, sorti deux ans plus tard des usines de CIVIVI, ne soit en partie dû à sa troublante ressemblance avec les lignes du couteau américain (bien que le chinois soit un peu plus trapu, épais, et doté d'une émouture creuse).
Mais la beauté n'est pas tout et la géométrie de cette lame sert également des dessins pratiques: grâce à une finesse inhabituelle pour un modèle conçu en 2017 (époque à laquelle la "norme" se plaçait plutôt entre 3 et 4mm pour les couteaux de poche, et accusait une tendance à la hausse), laquelle est accentuée par la contre émouture réalisée à son extrémité, cette lame progresse sans difficulté aussi bien au travers des matières alimentaires que du bois ou du carton.
Si elle y perd indéniablement en robustesse, il convient de remettre le couteau dans son contexte d'utilisation: au regard de ses dimensions et de sa conception ultra-légère, il n'est de toutes façons pas recommandé de s'en servir pour fendre des buches. Quant à ce qui est de dégonder les portes, AUCUN couteau ne devrait jamais être torturé de la sorte.
Un ergot de pouce particulièrement bien placé, car très en recul une fois le couteau ouvert, complète cet agrément d'usage en s'abstenant de constituer la moindre gêne lors des gestes de coupe et en offrant une surface appréciable pour le pouce qui prendrait autrement appui sur une lame un peu trop fine pour être confortable.
A titre personnel, je ne considère en revanche pas le passage au S90V comme une amélioration par rapport au S30V. Tout au plus celui-ci constitue-t-il une curiosité pour moi qui n'avait pas encore de lame faite de cet alliage. Et si ses qualités séduisent bon nombre d'amateurs qui ne jurent que par la durée de vie du tranchant, j'estime à titre personnel que le tribut à payer est trop élevé, qu'il s'agisse de tarif à l'acquisition ou de maintenance au quotidien.
Côté marquage, Benchmade fait dans la sobriété à l'américaine, avec le logo de l'entreprise côté droit, et la nuance d'acier côté gauche, apposés sur une finition stonewashed encline à masquer les traces d'usage.
Le principal reproche qui était fait au bugout originel était le manque de rigidité de son manche en plastique "grivory". Un détail que cette version en fibre de carbone met un point d'honneur à corriger.
Longueur | 108mm |
Hauteur | 27mm |
Épaisseur | 10.5mm |
Châssis | Fibre de carbone |
Idéalement neutre, cette poignée est allez longue pour héberger confortablement quatre doigts. Trop fine pour remplir complètement le creux de la paume, sa hauteur suffisante permet néanmoins une bonne prise "à pleine main" lorsque la position "entre les phalanges" ne suffit plus.
Sa section légèrement bombée et le chanfrein qui orne tout son contour s'avèrent d'un excellent confort et le passage du plastique "Grivory" à la fibre de carbone apporte, en plus d'un toucher très plaisant, toute la rigidité que l'on est en droit d'attendre de n'importe quel couteau de poche, rendant nul et non avenant le principal reproche adressé au bugout originel.
Car la conception même de cette poignée était à l'origine peu propice à fournir une structure inflexible: dénuée de platines, les seules pièces métalliques que l'on peut y trouver ne servent qu'à héberger le mécanisme de verrouillage Axis lock et à soutenir le pivot de la lame.
S'étendant sur moins d'un tiers de la longueur du manche, on imagine aisément que lorsque le reste de la structure est constituée de matière plastique, cette dernière puisse accuser une souplesse susceptible de semer le doute quand à la durée de vie du couteau, même si celui-ci s'avère souvent injustifié à l'usage.
J'ai d'ailleurs moi-même présenté sur les pages mêmes de ce blog plusieurs modèles à la conception "full plastique" et pourtant parfaitement opérationnels, capables d'infirmer cet a priori (même s'il existe toujours quelques exceptions pour confirmer la règle). Cela ne m'a toutefois pas empêché de ressortir l'argument "manche plastique" à chaque fois que j'étais sur le point d'ajouter un bugout à mon panier.
En définitive, l'adoption d'un couteau à manche sans acier se résume objectivement à la simple question "suis-je prêt à supporter un minimum de souplesse sous les doigts?" car, à épaisseur égale, la robustesse des polymères utilisés est comparable, si ce n'est supérieure, à celle des aciers communs tout en ayant une meilleure capacité à absorber les chocs.
A budget égal, si je devais choisir lequel laisser tomber du troisième étage, je choisirais le Kiana sans hésiter une seconde.
Mais dans le cas de l'édition "Carbon Fiber", la question ne se pose même pas: doté d'une rigidité et d'une résistance qui n'ont rien à envier à celles de l'acier, il se paye par ailleurs le luxe d'accuser un poids plume sur la balance. Une combinaison de propriétés qui permet à cette déclinaison d'offrir la tenue d'un manche métallique avec la légèreté d'un plastique et un toucher satiné et chaud évoquant celui d'un bois très dense.
Et pour jouer à fond la carte du "lightweight", ces lamelles de fibre de carbone ne sont séparées au pommeau que par une entretoise en aluminium d'un bleu métallique à la fois sobre et élégant, et à la garde par la combinaison de l'axe de la lame et de sa butée d'ouverture. Une réalisation aérée mais néanmoins robuste.
En ce sens, le passage du "Grivory" à la fibre de carbone est, de mon point de vue, une amélioration indéniable sur tous les plans.
Comme je l'évoquais plus haut, l'ergot de pouce destiné au déploiement de la lame est idéalement positionné pour ma morphologie et mes usages. Suffisamment éloigné du manche en position fermée pour rester aisément accessible, proéminent mais pas trop, il rend le geste d'ouverture simple et ludique.
Une fois la lame dépliée, cet ergot vient se positionner très près de la garde sans toutefois entrer en contact avec cette dernière, ce qui le différencie d'un mécanisme de butée "à la Hinderer" (que l'on retrouve également chez MCusta ou G&G Hawk). Ce positionnement permet à l'excroissance métallique de ne pas entraver la progression de la lame dans la matière lors des coupes en profondeur.
Une fois la lame dépliée, le mécanisme Axis lock, qui a depuis 20 ans tellement bien fait ses preuves que de nombreuses marques se sont mises à le copier à l'instant où son brevet est tombé dans le domaine public, maintient solidement la lame tout en acceptant de la libérer sans résistance. A la fois ambidextre, fiable et manipulable sans danger pour les doigts, il combine toutes les qualités qui font à mes yeux un "bon" système de verrouillage.
Du côté de la fluidité, je dois concéder que le couteau était plutôt vachement raide en sortie de boite. Cependant, après quelques jours seulement de manipulation, la charnière a gagné en souplesse au point de pouvoir replier la lame d'un simple coup de poignet une fois l'axis lock libéré, et en dépit de la légèreté de cette dernière qui ne dispose par conséquent que d'une très faible inertie pour lutter contre la viscosité de l'articulation.
Au rayon des défauts, puisqu'il faut bien lui en trouver, je regrette personnellement que le talon de la lame dépasse de façon aussi ostentatoire lorsque le couteau est replié.
J'ai conscience que cette remarque est de l'ordre du pinaillage, d'autant plus que j'ai déjà évoqué le sujet lors de mon introduction, mais cela fait vraiment partie des bricoles sans importances qui ont pour moi un caractère quasi rédhibitoire. Ce défaut est pourtant d'autant plus insignifiant que Benchmade a eu la délicate attention d'en adoucir les contours pour que l'angle de métal ainsi exposé ne devienne pas un danger potentiel pour les mains imprudentes.
Non, ce n'est définitivement qu'une simple histoire d'incompatibilité avec mes goûts personnels.
En anglais, "to bug out" signifiait à l'origine "décamper", avant d'évoluer en "se sortir d'une situation" pour finalement être utilisé dans le sens de "se démerder". C'est avec cette dernière signification à l'esprit que Benchmade a nommé son couteau, un couteau conçu pour être toujours à portée de main, et donc prêt à sortir son propriétaire de toutes les situations.
Par analogie, on peut penser à une citation très courante au sein des bushcrafteurs et survivialistes de tout poil: "le bon couteau de survie, c'est celui qu'on a sous la main au moment où on en a besoin".
Sans aller jusqu'à commettre l'erreur de prétendre que le bugout constitue le candidat idéal pour une aventure en foret, on est forcé d'admettre que son fabricant a tout fait pour que la probabilité de l'avoir en poche au moment où quelque nécessité imprévue exige un outil coupant est quand même beaucoup plus élevée que celle d'avoir un couteau de camp dans son sac à dos.
A la fois agréablement fin et incroyablement léger au regard du programme dédié à un couteau de ce format (la déclinaison présentée ici accuse un tout petit 58g sur la balance, quand le concurrent Para3 LW affiche 10g de plus), il se laisse littéralement oublier dans la poche sur le rebord de laquelle il est accroché par un clip de poche pointe en haut, court mais profond et réversible droitier/gaucher.
Un clip de poche délibérément raccourci dans le but de gagner quelques grammes, et qui, conséquence heureuse de sa géométrie, ne pose pas le moindre problème de confort une fois serré dans le creux de la main.
On pourra en revanche lui reprocher son côté "rajout" puisqu'il est simplement posé sur le manche et maintenu par une visserie proéminente qui empêche parfois le tissu de se glisser tout au fond de son repli. Un détail d'autant plus surprenant que même des modèles huit fois moins chers font l'effort d'intégrer complètement la base du clip l'épaisseur des plaquettes.
Les contours globalement doux du couteau ne représentent pas non plus une menace pour les mains exploratrices et la forme neutre, pas vraiment "tactique" de son drop point rondouillard le rend également presque acceptable en société. Au final, c'est un vrai plaisir de l'ajouter chaque matin à son attirail d'homo sapiens sapiens moderne, aux côtés des clefs de voiture et de la carte de crédit.
A 180€ dans sa version d'origine, et même si son tarif a depuis été revu à la baisse, le bugout n'a jamais été un couteau que l'on pourrait qualifier de "bon marché". Pourtant le plastique de son manche peut aisément être moulé en grande série, et on ne peut pas dire que Benchmade manque d'expérience avec le CPM S30V. Aussi, même si la qualité des production de la marque américaine peut rarement être mise en défaut, l'addition s'avère dissuasive pour beaucoup de clients potentiels.
Alors quand on voit que la version 535-3 élève la barre jusqu'au seuil psychologique des 300€, il y a de quoi passer son chemin sans y revenir. Pourtant, le choix des matériaux a un impact évident sur le prix de revient de cette pièce: il est notoire que le S90V est coûteux à usiner et à traiter, tandis que la fibre de carbone n'est pas non plus la matière la plus facile à travailler. On pourrait donc presque commencer à trouver ce tarif justifié au regard du changement de matériaux opéré, d'autant que sa réalisation ne souffre d'aucun reproche. La lame est parfaitement centrée, les surfaces sont propres. Toutes les pièces sont ajustées au poil et s'articulent sans anicroche. C'est de la belle ouvrage, ça, ma bonne dame.
Cependant, pour le comparer avec ce qui lui est comparable, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec un certain Sandrin Tornino CF dont le prix de lancement était de 270€. Les similitudes sont troublantes: dimensions comparables, manche ultra léger en fibre de carbone, mécanisme de verrouillage moderne et efficace, et lame au tranchant increvable. Mais pour 30€ de moins, le couteau italien troque un acier des années 90 contre le carbure de tungstène, autrement plus moderne, coûteux à produire et à mettre en forme.
C'est ce parallèle qui me pousse à dire que le tarif initial du Bugout CF était trop élevé pour en faire un achat raisonnable. Ce n'est qu'une fois celui-ci revu à la baisse à l'issue de sa première année de production, et mis en solde par le commerçant auprès duquel j'ai l'habitude de me fournir, que j'ai jugé opportun d'en faire l'acquisition... autrement dit, juste quand son prix venait de passer en dessous de celui de mon Torino!
Il serait délicat de ma part, et probablement aussi malhonnête, d'aborder en détail les aspects pratiques du Bugout CF étant donnée la récence de son acquisition. Tout au plus puis-je témoigner que, pour couper le sauciflard, c'est une tuerie.
Comme tu l'auras compris, j'ai donc avant tout été conquis par son design, sa conception et son caractère hautement transportable sans compromis exigé en retour. Il est évidemment un peu tôt pour dire si ce nouvel ajout à ma collection deviendra un plaisant compagnon au quotidien, s'il restera dans sa vitrine en tant que curiosité technique, ou s'il restera dans sa vitrine en tant que sainteté intouchable, mais une chose est certaine: il ne rejoindra pas la boite en carton réservée aux modèles dont j'ai un peu honte.
Aussi, si le bugout est une référence pour de nombreux amateurs, il ne constitue pas (encore) pour moi la recette ultime du couteau idéal. Il lui faudra, pour espérer atteindre ce stade, affronter avec succès l'épreuve du temps.
Lors de notre prochaine entrevue, il est plus que probable que je te présente une nouvelle de mes créations, qui est sur le point de sortir de l'atelier. Ce sera l'occasion pour toi de te moquer de mon amateurisme. Et si le prochain article présente un autre couteau du commerce, c'est que j'avais trop honte de mon travail pour oser le partager (ou qu'un contretemps ne m'a pas laissé le temps de finir ce que j'ai commencé).
D'ici là, bonne journée et à bientôt.
Tu l'auras compris, j'ai écrit cet article très peu de temps après avoir reçu mon Bugout CF. Il m'était alors difficile de faire preuve d'une objectivité totale, eu égard à l'enthousiasme débordant suscité par cette nouvelle acquisition d'une part, et faute d'avoir eu le temps de me frotter à ses défauts potentiels d'autre part.
Six mois plus tard, après avoir trimballé ce modèle partout avec moi, de la Bretagne aux Alpes, et l'avoir utilisé dans toutes les conditions, je pense enfin être en mesure de partager avec toi mon avis désormais éclairé:
...
Putain, c'est de la balle ce couteau!!!
C'est bien simple: je n'ai aucun reproche à lui faire: j'adore son ergonomie, j'adore sa discrétion, j'adore sa lame (même si je ne serais pas déçu de l'avoir dans un acier un peu plus "affûtage-friendly"). C'est un super atout au quotidien qui ne m'a jamais laissé tomber.
Pour être tout à fait honnête, je lui trouve quand même un défaut: j'ai fini par tellement l'apprécier que maintenant j'hésite presque à m'en servir, de peur de l'abimer ou de le perdre. C'est bien simple, la seule solution pour remédier à ce problème serait que je m'en prenne un deuxième "en backup". Et puis un troisième, en backup du backup... Et pourquoi pas un quatrième aussi, des fois que... Sauf que là, il faudrait que je vende mon deuxième rein... Enfin bon, je ne m'en sers pas des masses non plus...
Benchmade, SOYEZ MAUDITS!!!