30 Avril 2022
Salut bien aimé lecteur.
Nous voilà de retour dans le monde rassurant des couteaux faits par les autres. Et pour renouer avec les bonnes vieilles habitudes, je te propose de découvrir avec moi le tout premier Spyderco à avoir intégré ma collection: le Spydiechef.
Inutile de revenir sur l'histoire de l'entreprise Spyderco que nous avons largement brossé en long, en large et en travers lors de notre escapade en compagnie du Para 3 Lightweigth SPY27, un couteau par ailleurs plein de qualités, mais qui ne possède pas celle d'avoir été le premier modèle à m'introduire à la marque à l'araignée.
En effet, irrémédiablement rebuté par l'aspect singulier des lames de leurs modèles les plus populaires, ce fameux dos bossu et troué...
...je n'ai franchi le cap de la Spydermania qu'à l'aide d'un modèle aux lignes plus conventionnelles, dessiné en l'occurrence par un coutelier polonais dénommé Marcin Slysz et réalisé par l'une des usines Taiwanaises avec lesquelles l'entreprise de Golden, Colorado, travaille de façon récurrente.
Comme son nom le suggère avec beaucoup de subtilité, le Spydiechef a avant tout été conçu pour la préparation culinaire. En d'autres termes, il s'agit d'un couteau de cuisine pliant: catégorie périlleuse s'il en est, comme peuvent en témoigner de nombreux ratages dans ce domaine tels que le Böker Plus "Outdoor Cuisine III".
Mais en l'occurrence ici, c'est grâce à des lignes bien pensées et non à des dimensions à la limite du grotesque que le design polonais offre l'agrément d'usage attendu d'un tel couteau. Un agrément d'usage qui s'accompagne également d'une caractéristique tout à fait appréciable en cuisine: le couteau est quasiment immunisé à la corrosion. À tel point qu'on serait presque tenté de le confier au lave-vaisselle s'il n'y avait pas en outre la problématique des dommages mécaniques causés par un traitement aussi abusif.
Il est toutefois important de noter que ça n'était pas le cas des premiers exemplaires de ce modèle sorti en 2016. A l'origine, plusieurs éléments constitutifs de ce couteau étaient en effet susceptibles à l'oxydation, ce que n'ont pas manqué de relever certains de leurs propriétaires qui s'empressèrent alors d'en informer Spyderco via son forum numérique (lequel est activement fréquenté par nuls autres que Sal et Eric Glesser).
Or, l'une des politiques de l'entreprise américaine est de constamment améliorer ses produits sur la base des retours utilisateurs. Cette politique porte même un nom: "CQI" pour "Constant Quality Improvement", et il n'est pas rare de voir des modèles réédités sous ce label à la suite d'améliorations issues des retours clients.
En l'occurrence, la version CQI du Spydiechef s'est vue habillée de vis enduites pour mieux résister à la corrosion, et sa bille de détente en acier a été remplacée par un modèle en céramique. Les observateurs les plus pointilleux pourront également remarquer que l'angle d'émouture secondaire a aussi été affiné pour un pouvoir de coupe amélioré.
Et pour en finir avec le tour d'horizon de mon exemplaire à moi du "Spydiechef CQI", celui-ci a été "pimpé" par la boutique en ligne "lamnia.com" qui a fait décorer au laser son manche en titane d'un motif évoquant des tourbillons. Une réalisation qui, à mon goût, sublime l'esthétique d'un couteau dont le manche était à l'origine un peu fade.
En plus d'une géométrie intéressante à de nombreux points de vue, cette lame profite d'un alliage récent et particulièrement qualitatif.
Longueur | 84mm |
Longueur de coupe | 84mm |
Hauteur | 31mm |
Épaisseur | 3mm |
Épaisseur derrière le fil | 0.6mm |
Angle d'émouture primaire | 2.29° |
Type d'émouture primaire | Plate |
Matériau | LC200N |
Dureté* | 60 HRC |
(* Données constructeur)
Difficile de ne pas être interpellé par la silhouette pour le moins inhabituelle de cette lame, hybride improbable entre un pied de mouton et un cimeterre, deux profils a priori contradictoires. En effet, tandis que le dos de la lame se met à descendre brutalement à l'approche de la pointe, son ventre ne cesse de remonter. Cette prouesse géométrique est rendue possible par une lame très haute à sa base et dont le dos commence sa course de façon subtilement concave.
Il en résulte une pointe à la fois tendue, donc rendant possible des coupes de type "cutter" sans qu'il ne soit nécessaire de soulever excessivement le manche...
...et pourtant située au dessus de l'axe médian de la lame, ce qui donne au fil un angle général assez ouvert et crée de l'espace pour la main entre le manche et le plan de travail.
Enfin, l'arrondi généreux du long du fil permet de faire confortablement rouler ce dernier sur le plan de travail lorsque l'on émince herbes et petits légumes. Pour l'ensemble des petites tâches culinaires que sa longueur contenue autorise, ce profil est une véritable réussite.
Tout le secret de cette recette tient d'ailleurs peut-être à la manière dont la courbe du ventre progresse: tandis que les couteaux traditionnels commencent sur un fil plat dont la courbure apparaît et augmente à l'approche de la pointe, le Spydiechef démarre au contraire sur une courbure marquée qui s'amenuise à mesure que l'on avance. Or, cette combinaison se révèle redoutable sur le plan de travail.
Pour ne pas renier son côté "utilitaire du quotidien", le Spydiechef s'équipe néanmoins d'une lame de 3mm d'épaisseur à sa base, a priori pas idéale pour les tâches alimentaires. Mais cette générosité de matière est compensée par une émouture pleine et une lame incroyablement haute, qui forment en définitive un angle d'émouture plutôt contenu.
Il est enfin temps de parler du fameux acier qui constitue l'âme du Spydiechef: le LC200N. Il s'agit d'un acier réalisé dans des fourneaux à haute pression (40 bars) qui permettent de forcer l'inclusion de l'azote dans la matrice de fer en substitut du carbone. Grâce à cette technologie, l'alliage européen contient davantage d'azote (0.5%) que de carbone (0.3%). Or, le premier ayant beaucoup moins d'affinités avec le chrome que le second, cette composition permet au LC200N ne former que très peu de carbures et de nitrures de chrome, laissant ce dernier dissous en grande quantité dans la solution de fer et procurant au mélange une résistance à la corrosion proche de l'immunité.
Ce n'est pas un hasard si Spyderco a choisi cet alliage en remplacement du H1 (largement critiqué pour la piètre tenue de son tranchant) sur sa gamme "Salt" composés de modèles spécifiquement conçus pour les milieux corrosifs. Et si le très récent et populaire MagnaCut a fait son apparition au sein de cette gamme en 2022 grâce à sa tout aussi exceptionnelle résistance à la corrosion, le LC200N a encore de beaux jours devant lui. Son tranchant d'une longévité toute relative est ridiculement facile à entretenir, quelques passages sur un fusil en céramique suffisent à faire disparaître tout méplat sur son apex, et une demi douzaine de passages sur le cuir suffisent à le remettre rasoir. Pour une utilisation quotidienne et avec moins de trente secondes d'entretien par jour, cet acier offre un agrément d'usage vraiment hors normes.
Pour en finit avec cette lame, on peut aborder son habillage plutôt sobre, au regard des standards de l'entreprise américaine. Côté droit, le logo de la marque sur le haut de l'émouture et les mentions "Spyderco" et "LC200N" le long de l'entablure.
Et côté gauche, apposés d'une façon agréablement symétrique, on trouve le logo du designer polonais Marcin Slysz et le lieu de fabrication du couteau.
L'émouture elle même bénéficie d'une finition satinée assez grossière, mais qui a le mérite d'afficher des lignes parallèles entre elles et avec l'entablure tandis que le ricasso est tiré de long. On n'y revient pas pour le plaisir mais ça fait le taf.
Réalisé dans un matériau insensible à la corrosion et habillé d'une quincaillerie spécialement enduite, le manche du Spydiechef permet la même insouciance que sa lame.
Longueur | 117mm |
Hauteur | 32mm |
Épaisseur | 10mm |
Châssis | Titane |
Doté d'un profil aux dimensions généreuses, cet assemblage de titane et de vis se révèle plutôt "slim" vu par sa tranche, ce qui ne l'empêche pas de bien remplir la main lorsqu'on le cale au creux de la paume grâce à ses contours particulièrement bien pensés.
Son dos bossu vient en effet chercher le contact avec la paume, tandis qu'une garde profonde prévient toute glissade accidentelle en direction de la lame. Assez long pour accueillir tous les doigts et neutre pour laisser ceux-ci se placer où bon leur semble, le confort est d'autant plus au rendez-vous que toutes les arêtes ont été soigneusement dotées d'un chanfrein. Je n'ai pas tenté d'abattre un arbre avec mon exemplaire, mais au quotidien comme en cuisine, je n'ai jamais souffert du moindre inconfort en sa compagnie.
Je ne m'imagine pas débiter du bois pour le feu de camp avec une telle poignée, mais pour émincer les oignons il n'y a rien à lui reprocher.
Esthétiquement, son allure générale s'accorde parfaitement avec les lignes de la lame, aussi bien dans sa position repliée où cette dernière épouse parfaitement les contours de son rangement...
...qu'en position dépliée, où l'ensemble forme une vague régulière et harmonieuse.
Et pour ce qui est de l'habillage, la peinture noire sur l'ensemble de la quincaillerie améliore indéniablement le rendu visuel de l'ensemble (en plus de sa résistance à la corrosion), tandis que les motifs réalisés à l'initiative du revendeur contribuent à briser la monotonie du titane brut tout en procurant au couteau une esthétique qui n'est pas sans évoquer les estampes japonaises.
A titre personnel, je kiffe grave.
Si l'on n'est pas surpris de constater la présence, sur le haut de l'émouture, du "Spydie-hole" destiné à permettre l'ouverture du couteau, on pourrait néanmoins reprocher à ce dernier d'avoir été "abâtardi" par le choix du designer de ne PAS avoir dessiné une lame outrageusement bossue pour placer ce dernier hors du manche.
D'un diamètre légèrement inférieur au standard, cet orifice pénètre également de moitié dans le manche lorsque le couteau est replié. Côté droit (et exposition par la même occasion), une découpe dans le châssis permet certes d'y accéder complètement, mais le pouce doit pour cela se frayer un chemin au travers l'épaisseur du titane.
Ça fonctionne, c'est pas le problème, mais par rapport à un Para3, la facilité d'utilisation est quand même en recul.
Côté gauche, en revanche, l'orifice est à moitié obstrué par le framelock et objectivement inaccessible par cette face. Pour s'adonner au ludique "Spydie-flick", qui consiste à déplier la lame d'une pichenette du majeur ou de l'index, il faudra donc saisir le couteau dans la main gauche (et faire bien attention à ne pas écraser la détente du framelock avec le pouce...)
L'agrément d'ouverture est donc légèrement en retrait par rapport aux autres modèles de la marque qui nous a habitués, il faut l'admettre, à faire un peu trop joujou avec nos couteaux.
Toujours dans une optique de résistance maximale aux environnement oxydants, la charnière est débarrassée de toute pièce mécanique complexe (cage, roulements...) et pivote donc sur une simple paire de rondelles en bronze phosphoreux qui procure au mouvement une onctuosité agréable, mais n'incite pas davantage aux gestes vifs. L'ouverture du Spydiechef est donc un plaisir qui se déguste tranquillement, à mesure que l'on accompagne la lame du pouce jusqu'à ce qu'elle aille se loger sous son framelock.
Le mécanisme de verrouillage, puisqu'il en est question, s'engage proprement et relativement profondément, ce qui contribue à mettre l'utilisateur en confiance.
On peut en revanche s'interroger sur deux points en particulier:
Premièrement l'extrémité du ressort n'est pas habillé d'un insert en acier comme on peut en trouver sur la plupart des framelocks en titane modernes comme par exemple le ZT 0562Ti, le WE 605M ou encore le LionSteel Rok (dont je possède la version aluminium, mais le principe est le même). Il est donc légitime de se poser la question de la tenue dans le temps du mécanisme, qui s'auto-ajuste certes mais dans certaines limites seulement. Le titane étant plus tendre que la lame (sauf s'il est spécifiquement traité à cette fin, comme c'est le cas par exemple sur les couteaux produits par Chris Reeves Knives), on peut en effet craindre que l'extrémité du ressort finisse avec le temps par se tasser au delà du raisonnable, sous l'effet les martèlement contre l'acier.
De rares retours sur la toile font d'ailleurs état de framelocks rincés par l'usage et incapables de faire leur office convenablement, mais il convient d'y mettre toute la réserve nécessaire: impossible de dire dans quelles circonstances cette usure est apparue (fréquence d'ouverture/fermeture, utilisation du couteau, abus éventuels...). A titre personnel et pour autant que je puisse en juger, avec le régime plutôt raisonnable que je réserve à ce modèle, mon exemplaire ne présente pas le moindre signe de début de faiblesse.
Le deuxième point, en revanche, me préoccupe davantage: il s'agit de l'étroitesse inattendue de la susdite lamelle de titane:
La logique voudrait que je fasse confiance au designer et au constructeur, qui ont certainement procédé à tous les calculs nécessaires pour s'assurer de la robustesse de leur mécanisme... Mais en comparaison des côtes de bœuf que la concurrence nous propose en guise de ressort, cette aiguillette à frêle allure. Et le fait qu'il soit possible, en poussant le ressort en direction du dos du couteau, de le faire glisser jusqu'à toucher le châssis ne contribue pas davantage à me rassurer sur sa solidité.
En outre, le susdit ressort n'est même pas protégé contre la flexion accidentelle hors du manche par un quelconque mécanisme type "Overtravel Stop" ou tout simplement un insert qui viendrait se glisser sous la platine. Il est donc parfaitement possible, d'un point de vue purement technique, de rentrer dans la zone de déformation plastique du ressort et de foutre en l'air de framelock par une flexion accidentelle...
Mais il faut cependant replacer les choses dans leur contexte: je ne pense pas devoir un jour utiliser ce couteau dans des circonstances où un tel mécanisme serait susceptible de me faire défaut. Car j'ai de nombreux autres outils à ma disposition pour le gros œuvre et pas forcément l'intention de ruiner un pliant de cuisine pour me fabriquer un abri de forêt.
Étant donné l'usage pour lequel ce couteau a été conçu, on peut donc estimer que la robustesse de son mécanisme de verrouillage est largement suffisante.
Pour un couteau "de cuisine", le Spydiechef se comporte réellement comme un excellent "EDC" de taille moyenne lorsqu'il s'agit des modalités de transport.
Ses dimensions généreuses-mais-pas-trop ne bloquent pas l'accès au fond de la poche sur le rebord de laquelle il repose, et l'absence d'arête vive sur tout son pourtour prévient tout accident de parcours. On portera également une mention spéciale à sa finesse remarquable (tout juste 10mm) et son poids raisonnable pour un "full metal" (108g) qui lui permettent de se faire oublier une fois confortablement installé.
Bien que le clip de poche ambidextre et pointe en haut soit replié sur lui même pour un port profond, le pommeau reste néanmoins relativement saillant en raison du point de fixation du susdit clip, plutôt éloigné de l'extrémité du manche.
Pourtant, en faisant l'impasse sur le passe-lanière (superflu au regard de la construction ouverte du manche qui permet de passer une lanière directement autour d'une entretoise) et en fixant le clip sur la vis d'entretoise que l'on pourrait alors recentrer sur le pommeau, le tour serait joué!
On appréciera néanmoins la réalisation de ce clip "trombone" aussi léger qu'efficace et très confortable de surcroît tout en étant dénué d'agressivité vis à vis du monde extérieur.
Et pour parler un peu du facteur d'acceptabilité sociale, je trouve à titre personnel que le Spydiechef, malgré son look atypique, est de ces couteaux qui savent plutôt bien se faire tolérer en public, grâce notamment à une lame aux formes dénuées d'agressivité. Il reste certes interdit de port au regard de la loi, mais ne fera pas systématiquement bondir de frayeur les collègues à la cantine.
A 280€ dans sa version standard (et 315€ avec la gravure réalisée par lamnia.com), on ne peut pas dire que ce couteau soit à la portée des bourses les plus modestes. On notera cependant qu'à ce tarif, le Spydiechef présente des similitudes troublantes dans ses lignes avec le "Drunken" dessiné par Dmitry Sinkevich et également vendu par Spyderco pour près de 500€.
On peut également mitiger le prix relativement élevé de ce couteau à la conception classique en le comparant aux autres modèles de sa catégorie, à savoir: les framelocks titane. Moins cher qu'un LionSteel Rok (370€ en version titane) et que les ZT de ma collection 0562ti (350€) et le 0801ti (300€), il ne propose cependant pas le même niveau de prestation que les modèles précédemment cités, que cela soit dans l'abondance de matière ou encore dans les soucis du détail (insert acier à l'extrémité du framelock, overtravel stop, texture du manche réalisée à la fraiseuse numérique...). Le même constat peut également être fait en comparaison du WE 605M placé sur la même grille tarifaire (280€), mais pour le coup réalisé en chine.
Or, si son design est une véritable réussite au regard du programme affiché par ce couteau et si sa réalisation ne souffre d'aucun reproche, je ne peux m'empêcher de trouver sa conception un peu "cheap" pour son tarif. Une lame, un axe, deux rondelles, deux plaques de titane sans le moindre relief et un sachet de quincaillerie... On a presque le sentiment de pouvoir le réaliser soi-même à la maison!
A vrai dire, s'il n'y avait pas la déco réalisée par le revendeur, je pense que je trouverais ce couteau franchement triste. Pour le coup, la customisation est en grande partie responsable de mon attirance pour ce modèle et j'estime ne pas avoir gaspillé la trentaine d'euros que cela coûtait. J'irai même jusqu'à dire que cet habillage est en définitive ce qui justifie à mes yeux le prix de ce couteau!
Le Spydiechef a fait couler pas mal d'encre sur la toile. De nombreux amateurs le placent même au panthéon des couteaux "ultimes" dont on pourrait se satisfaire toute sa vie et en toutes circonstances. Pour ma part, je suis un poil plus réservé.
À table comme en cuisine, il n'y a pas à tortiller: c'est un superbe outil qui s'acquitte de ses tâches sans sourciller et ne requiert qu'un entretien symbolique dès lors que l'on prend soin de son tranchant. J'irais même jusqu'à dire que c'est sans doute l'un de mes couteaux préférés dans ce contexte, et certainement le meilleur de ma collection si l'on se restreint aux pliants uniquement.
En bateau également, le Spydiechef ne manque pas d'atouts, capable de se plier aussi bien aux usages de la popote de bord qu'aux menus travaux de matelotage.
Je me vois en revanche moins facilement l'emmener avec moi en bivouac: son tranchant comparativement peu endurant, la hauteur de sa lame susceptible de gêner certains types de coupe, la finesse de son manche qui ne remplit pas complètement la paume et son framelock un peu trop étroit pour inspirer pleinement confiance... Sont autant de caractéristiques qui le rendent, à mon avis personnel, moins adapté à la vie sauvage.
Et vu le prix du bouzin, je n'irai pas non plus m'amuser à jardiner et gratter la terre avec!
Bon couteau? Sans le moindre doute possible! Excellent couteau? Je n'aurai aucun mal à l'argumenter. Couteau parfait? Meeeeeeeh... Ça dépend pour quoi faire!
Lors de notre prochaine rencontre, nous partirons pour rien de moins qu'un tour du monde, sur les traces d'un petit couteau plein de caractère tombé entre mes mains pas le plus pur fruit du hasard... A moins que mes bricolages couteliers ne justifient un petit article avant cela.
D'ici là, bonne jourée.