3 Mars 2022
Rentré de ouikande avec quelques échantillons de G10 et des idées plein la tête, je profite d'une paire de soirées de libre pour procéder à quelques essais.
Mon idée est de tirer parti de la rigidité du matériau que j'ai sous la main pour m'essayer à un design plus anguleux.
Les pièces détourées en utilisant mes plaquettes en olivier comme modèle, je fais chanter la lime et la perceuse à colonne pour sortir mes nouvelles pièces. Pas de photos du travail en cours, désolé, mais ça n'avait objectivement aucun intérêt.
Alors voici simplement le résultat, en attente de finitions:
Mis à part le fait que le G10 est une vraie saloperie à limer et produit une poussière particulièrement volatile et toxique, je ne sais pas trop quoi penser de cette ébauche.
Le rendu visuel est définitivement plus "tactique" qu'avec un manche en bois et le couteau y gagne une certaine agressivité. Par ailleurs, la densité du G10 aidant, il passe d'un "petit" 150g à un généreux 180g sur la balance, ce qui en fait une pièce assez lourde à manipuler (et certainement aussi à porter).
Bref, s'il est clairement différent avec cette allure, je ne suis pas certain de le préférer.
Je l'aimais bien, moi, mon olivier du jardin. Correctement nettoyé et traité, ça le fera bien je pense.
Les étapes suivantes? Peut-être pourrais-je polir un peu les arêtes pour adoucir son aspect. Mais c'est une opération sans retour possible et j'ai trop peur de foutre en l'air quelques heures de boulot et du bon matériel pour un résultat incertain. En outre, j'estime que mon temps sera mieux utilisé à retravailler sur le manche en bois.
Après avoir mis la main sur une bouteille d'essence de térébenthine pour mélanger à mon huile de lin (le machin n'est a priori plus en vente libre), j'entreprends de nettoyer mon premier manche et de lui donner un petit coup de jeune.
Quelques heures de ponçage attentif plus tard, j'ai aminci significativement mon manche et créé des chanfreins qui lui donnent belle allure.
Le résultat mérite encore un peu de patience et un passage au grain extra-fin, mais je suis déjà beaucoup plus convaincu. Mon seul regret: cette couleur très claire que je trouve objectivement super classe va disparaître au profit d'un marron plus foncé une fois que j'aurai traité mon bois. Je ne verrai le résultat définitif que dans quelques jours, mais en attendant, je ne me lasse pas de contempler ma lame dans sa nouvelle robe.
Pour clore ce chapitre coutelier, il ne me reste donc qu'à procéder au fameux traitement du bois, sans quoi il me sera impossible d'utiliser le couteau, et à lui confectionner un étui. L'histoire est donc encore loin d'être terminée!