Voyage autour du monde à la découverte de couteaux d'ici et d'ailleurs
11 Mars 2022
Coucou cher lecteur,
Tandis que mes projets persos continuent de faire leur petit bonhomme de chemin, j'ai décidé de ne plus te bassiner avec le détail de chaque réalisation. Un article au démarrage du projet, un petit bilan à sa clôture, ça sera déjà pas mal! Nan parce qu'en toute objectivité, je ne suis pas certain que ça te passionne tant que ça de me voir couper des vis à la bonne longueur (même si j'avoue ne pas trop savoir ce qui plait à mon lecteur moyen).
Aujourd'hui, nous revenons donc à l'essence même de ce blog, à savoir une petite escapade dans l'hexagone à la découverte d'un couteau qui, en dépit d'une réalisation simpl(ist)e, illustre hélas la capacité de certains artisans peu scrupuleux à s'approprier le travail des autres et pigeonner leurs clients à moindre effort.
Car contrairement à ce que pourrait laisser penser le marquage ostentatoire dont est affublé le modèle du jour, il ne s'agit pas d'une pièce produite par Maurice & Olivier Dubost, Artisans Couteliers.
Mais revenons en arrière de quelques mois...
Nous sommes à la fin de l'été 2021, de retour d'un voyage dans le centre de la France, mes beaux parents m'offrent une paire de couteaux dans l'intention louable d'agrandir ma collection. Joliment emballés dans une pochette papier, mes cadeaux sont accompagnés d'une carte de visite.
Mon beau père m'annonce toutefois qu'il ne s'est pas procuré ces couteaux chez l'artisan lui-même, mais dans la boutique d'un village voisin. Le nombre d'intermédiaires entre moi et l'artisan venait subitement de doubler mais j'éprouvais néanmoins, par anticipation, la satisfaction de découvrir un véritable couteau d'artisan.
En ouvrant le premier paquet, je découvrais une interprétation originale du modèle "Le Thiers". Un rapide coup d'œil sur la lame me renseigne alors sur le nom du créateur qui y est contractuellement apposé: Bruno Sauzedde. Tiens, c'est pas le même nom que sur l'étui! Renseignements pris, ce couteau, bien qu'il soit issu d'une coutellerie thiernoise qui emploie en tout et pour tout 4 personnes, ne mérite peut-être pas le qualificatif "artisanal" dans la mesure où il est produit à un tirage suffisant pour que l'on en trouve des exemplaires à vendre chez le cordonnier de la galerie commerciale du Super U situé à proximité de mon village breton. Le modèle est toutefois intéressant de par ses aspects techniques et j'en éprouve une indéniable satisfaction.
Le second paquet me laisse en revanche plus dubitatif. Pour un couteau doublement floqué de la marque d'un "artisan coutelier", il ressemble furieusement à une production de (très) grande série, façon "plagiat d'Opinel" Pakistanais. Et si la mention "MADE IN FRANCE" présente sur sa virole est supposée me rassurer quand à l'origine du produit, le marquage "INOX" violemment enfoncé sur le flanc de sa lame ne me dit rien qui vaille.
D'expérience, ce n'est pas le genre de mention qu'on trouve sur un couteau d'artisan digne de ce nom...
De retour à la maison, j'entreprends de remplir les fiches techniques de mes nouvelles acquisitions pour compléter mon inventaire. Si je retrouve rapidement (et facilement) la trace du Rotosphère, ma seconde acquisition s'avère plus difficile à pister.
Sur le site Web de l'artisan, aucun modèle au catalogue ne ressemble de près ou de loin à ce que j'ai dans la main. Je constate au passage avec quelle aisance le coutelier mélange dans sa vitrine ses propres créations et les couteaux de ses concurrents sans faire l'effort d'en mentionner les origines respectives. Ne pouvant me résigner si vite à écrire "acier inconnu" dans la colonne idoine de mon tableau Excel, j'élargis progressivement le champ de mes recherches jusqu'à me retrouver à taper "couteau virole France" dans Google images et faire défiler les pages de résultats.
Au bout d'un moment, je tombe sur un modèle ressemblant étrangement à mon couteau. Le manche n'a pas la même forme mais la lame au profil très similaire est affublée du même marquage "INOX" enfoncé en diagonale. Le couteau s'appelle "L'Alpage" et est réalisé par l'entreprise André Verdier...
...et c'est dans le catalogue de cette même entreprise, spécialisée dans la production de masse d'articles de cuisine, de couteaux régionaux et de pliants propriétaires comme l'Alpage que je découvre... Le Coyote!
Ici dans sa version "Trekking" avec semi-crantage (histoire de rendre le couteau pire qu'il ne l'est déjà!)
La ressemblance est troublante n'est-ce pas? Mais alors comment expliquer la double mention "Maurice & Olivier Dubost - Artisans Couteliers" apposées sur la lame et le manche de ce modèle? La réponse se trouve sur le site de l'entreprise thiernoise:
Pour vos idées cadeaux, un restaurant, une boutique, des demandes particulières ou toute autre occasion nous réalisons la personnalisation laser d’un grand nombre de nos gammes, des couverts de table aux couteaux pliants. Gravure de phrases et logos, sur lame ou manche! |
Voilà donc le fin mot de l'histoire: j'étais depuis le départ en présence d'un objet promotionnel, d'une production publicitaire à grand tirage au même titre que les bobs "Ricard" que la caravane du tour de France déverse sur les spectateurs le long des routes... A la différence près qu'en distribuant gratuitement des bobs à son nom, Pernod-Ricard n'essaie pas de se faire passer pour une entreprise de chapellerie artisanale!
Or, le Coyote "d'Olivier Dubost" n'est pas offert mais vendu, et de surcroit dans une boutique qui se revendique de coutellerie artisanale. Quelles qu'aient été les intentions de la famille Dubost en faisant cela, il est difficile de croire qu'elles aient été honorables. Pourquoi occulter ainsi l'origine de son produit, si ce n'est pour tromper le consommateur? Quel acheteur non averti pourrait se douter de l'origine véritable de ce couteau quand il m'a fallu, en tant que collectionneur, une connexion Internet et de fastidieuses recherches pour en identifier le fabricant?
Ma proposition, cher lecteur, est donc la suivante: pour changer de mes critiques habituelles, pourquoi ne pas étudier ce couteau sous un angle double? Pourquoi ne pas l'évaluer à la fois en tant que produit de série et que réalisation artisanale? Cela pourrait être l'occasion de constater à quel point les attentes de l'amateur que je suis sont différentes dans un cas comme dans l'autre.
Alors si tu es d'accord, mettons nous y sans plus tarder!
Faute d'avoir pu causer avec la vendeuse de la boutique dans lequel ce modèle a été acquis, je ne peux me baser pour cette présentation que sur les données mises à disposition par le fabricant André Verdier.
Fondée en 1859, l'entreprise thiernoise ne se cache pas de pratiquer la production de série mais affiche également avec fierté une production 100% locale, qui s'appuie exclusivement sur des sous-traitants du bassin local d'activité. Et si la présentation de son catalogue emploie avec un peu de légèreté les termes "véritable coutellerie artisanale" s'agissant de pièces produites -au moins en partie- par des machines automatisées, l'ambiguïté n'est pas de mise dès que l'on découvre les gammes du fabricant.
Au sein de ce catalogue, on retrouve le Coyote dans la catégorie "Outdoor", autrement dit les couteaux d'extérieur conçus pour les menus travaux de jardinage et/ou de camping. Les dimensions de l'outil ne laissent en effet aucun doute quand à son incapacité à s'acquitter de tâches plus sérieuses.
Au regard de sa réalisation, de ses matériaux, de sa gamme tarifaire et de ses dimensions, il est inévitable de le comparer avec le légendaire Opinel n°8. Car, contrairement à un Florinox Kiana qui prend délibérément le standard savoyard à contrepied, le Coyote se contente de plagier son modèle sur pratiquement tous les aspects.
On ne peut donc s'empêcher, lorsqu'on prend le Coyote en main, d'imaginer saisir un Opinel et d'attendre de lui le même niveau de prestations, pour le meilleur ou pour le pire...
Difficile de s'éterniser sur ce morceau de tôle vaguement pointu, qui a toutefois le mérite de remplir à peu près correctement son office.
Longueur | 82mm |
Longueur de coupe | 82mm |
Hauteur | 18mm |
Épaisseur | 2.2mm |
Épaisseur derrière le fil | 0.3mm |
Angle d'émouture primaire | 3.02° |
Type d'émouture primaire | Plate |
Matériau | X46Cr13 |
Dureté* | 55 HRC |
(* Données aciériste)
Si c'était une lame artisanale, cette feuille d'acier manquerait tout de même singulièrement de caractère. Son profil tout à fait quelconque ne provoque pas le moindre frisson. Pour toute originalité, son dos est orné d'une paire d'angles qui lui procurent une ligne à la fois tombante, un peu triste même, et irrégulière, tandis qu'une émouture plate et pleine outrageusement facile à réaliser réussit cependant l'exploit de rater son départ de fil.
Et maintenant que je sais comment réaliser une émouture à la main, je ne pardonne plus ce genre de détail!
Mais le sabotage ne s'arrête pas là puisque, du côté des finitions, on ne sent ni la passion de l'artisan, ni l'amour du travail bien fini: les flancs sont brut d'usinages et subtilement rayés, la mention "INOX" est brutalement emboutie dans l'acier, contrastant singulièrement avec le soin apporté à la gravure laser du nom de l'artisan, tandis que son affûtage ostensiblement asymétrique possède la particularité de basculer d'un côté à l'autre de la lame.
Pour une lame industrielle low-cost, en revanche, on n'est pas surpris par cette géométrie simple et économique à produire en série. A la façon d'un Opinel, on imagine aisément comment les profils sont emboutis à même la plaque et émoulus par paquets de douze. En comparaison du savoyard toutefois, le modèle d'André Verdier est fait d'un alliage sensiblement moins qualitatif que le 12C27 scandinave. Un choix sans doute motivé par le désir de faire tourner les hauts fourneaux locaux puisque, du temps où l'entreprise s'appelait encore FACOSA, le Coyote était justement réalisé avec l'acier de Sandvik!
Et comme l'affûtage est fait à la chaine sur une paire de meules croisées, il ne faut pas être un expert pour comprendre que le moindre défaut de verticalité de la part de l'opérateur, lorsqu'il tire la lame à lui, peut engendrer un fil aussi chaotique.
Dans tous les cas, sa finesse et son angle d'émouture en font un outil plutôt apte à progresser en profondeur dans la matière, dès lors que son propriétaire réussit l'exploit de lui procurer un fil un tant soit peu tranchant.
Avec sa forme parfaitement cylindrique, ce manche ne prend a priori aucun risque. Mais cela ne l'empêche pas d'être entaché par quelques défauts plutôt gênants.
Longueur | 112mm |
Hauteur | 22.5mm |
Épaisseur | 22.5mm |
Matériau | Hêtre teinté acajou |
Dans l'éventualité où un artisan aurait réalisé cette pièce, on pourrait à coup sûr lui reprocher de ne pas s'être foulé. Une simple baguette de bois coupée à la longueur, creusée d'une gouttière et orné d'une paire d'anneaux en caoutchouc à l'utilité incertaine... Il n'y a pas là de quoi être fier au point d'y mettre son nom une deuxième fois (comme si ça n'était pas suffisant sur la lame).
Pour un couteau industriel, en revanche, on comprend parfaitement le besoin de rationalisation qui se cache derrière cette forme simple et régulière même si, là encore, elle souffre de la comparaison avec la référence savoyarde. Ni aussi élégante, ni aussi agréable dans la main que le modèle dont il s'inspire, ce manche se voit en outre affublé d'un trio d'artifices nuisant clairement au confort de l'utilisateur.
Pour commencer, il y a ces anneaux de caoutchouc, dont j'ai tout d'abord cru qu'ils servaient à utiliser le cul du manche comme bouchon dans un contexte sommelier (suggéré par la présence du tire-bouchon) jusqu'à ce que je réalise que son diamètre le rendait impropre à cet usage.
Faute d'être utile, ces appendices se font clairement sentir sous le petit doigt lorsque l'on tient le couteau en main et s'avèrent en la matière plutôt désagréables.
Le tire-bouchon -quand à lui- s'il constitue un ajout théoriquement appréciable mais en pratique généralement superflu (en 40 ans, je ne me suis JAMAIS retrouvé dans la situation où mon couteau de poche était le seul outil dont je disposais pour ouvrir une bouteille de pif tombée du ciel), dépasse en l'occurrence juste assez du manche pour que sa vrille vienne marquer la paume de la main.
Enfin, la pastille en plastique transparent qui recouvre le marquage personnalisé du manche donne non seulement au couteau une apparence très "cheap" mais se paye également le luxe d'être placée pile à l'endroit où le pouce vient prendre appui lorsqu'on utilise le Coyote comme couvert de table.
Passablement désagréable au toucher, cette surface glisse juste ce qu'il faut pour procurer la sensation que le manche essaie en permanence de foutre le camp. Or, a priori aucune contrainte technique n'imposait la présence de cette pastille à cet endroit précis.
S'il serait surprenant de trouver un virobloc sur une pièce artisanale, le fait de l'observer sur un modèle industriel interroge d'une autre manière: dans quelle mesure ce collier mobile n'enfreint-il pas le brevet tenu depuis 1955 par Opinel (si toutefois celui-ci est encore valable)? Et surtout pourquoi la mention "BREVET DEPOSE" laisse-t-elle penser que la propriété du concept revient au thiernois?
Il se trouve, en l'occurrence, que l'entreprise possède bel et bien un brevet qui lui est propre puisque la virole mobile en question est maintenue non pas par une rainure, non madame, ni même par trois rainures monsieur, mais par deux magnifiques rainures! Un chiffre d'autant plus remarquable qu'il est pair et premier à la fois.
Quand à savoir si cette "innovation" a un intérêt quelconque au delà du fait de légitimer un dépôt de brevet, la question mérite d'être posée. En effet, le bourrelet métallique situé sur la bague fixe (et autour duquel s'emboite la deuxième rainure pratiquée sur la bague mobile) semble procurer à ce mécanisme un supplément bienvenu de rigidité qui l'empêche de se débloquer spontanément après quelques franches pressions sur le dos de la lame. En d'autres termes, cette version revisitée réussit le pari d'être plus fiable que l'original.
Mis à part ce point toutefois, il n'est pas un défaut imputable à la conception rudimentaire de l'Opinel que l'on ne puisse également reprocher au Coyote: son articulation à raideur ajustable par commande hygrométrique, ses modalités d'ouverture exclusivement bi-manuelles et nécessairement laborieuses, tout comme son angle d'ouverture réglé au pifomètre. Tout est là pour faire honneur à la légende.
Et comme si l'hommage ne suffisait pas, le Coyote trouve le moyen de bâcler le verrouillage en position fermée en nous proposant un assemblage assez imprécis pour que la pointe de la lame puisse largement dépasser de son support avant que le mouvement ne soit effectivement bloqué...
Et pourtant, tout l'intérêt d'une sécurité consiste à empêcher ces premiers millimètres. Parce qu'aucune poche n'est assez grande pour que le couteau puisse se déplier complètement.
...et qui de surcroit s'actionne dans le sens contraire de tous les mécanismes similaires connus ce qui, pour un utilisateur habitué à "la norme", s'avère pour le moins désorientant.
Je ne concède comme mérite à cette articulation que celui d'exister. Voilà, c'est dit. Fin de la parenthèse.
A moins d'utiliser le tire-bouchon comme un clip de poche, ce qui est techniquement possible mais quand même assez con, le Coyote se transporte au fond de la poche, comme l'écrasante majorité des couteaux pliants artisanaux français.
Cette (absence de) modalité de port étant également représentée par l'écrasante majorité des couteaux pliants industriels français, en quantité comme en diversité, le Coyote ne trahit donc aucune norme établie, ce qui est tout de même un peu dommage.
J'assume en effet complètement ce point de vue: c'est dommage qu'il faille aller chercher un couteau en Italie, aux US ou même en Chine pour pouvoir espérer le fixer sur le rebord de la poche et l'ouvrir d'une seule main, tandis que l'autre tient le colis qu'on n'a nulle part où le poser, le bout de ficelle que l'on pince entre les doigts à l'endroit exact où il faut le couper, la bourre dans les poils du chien qu'on mettra dix plombes à retrouver si on la laisse filer, ou encore le morceau d'écoute qui essaie de se faire la malle avec la cheville autour de laquelle elle s'est emmêlée.
Alors oui, c'est un poids plume avec ses 52g tout mouillé (et tout tire-bouchonné qu'il est) et c'est bien joli de vouloir la jouer tradition/couteau du grand-père que l'on ouvre doucement à deux mains en le tenant devant son visage assis au bout de la table à l'heure du souper pour signifier aux convives que les hostilités sont ouvertes, mais cela n'en fait pas -loin de là- le couteau idéal dans le contexte où l'on cherche à avoir sur soi un outil toujours prêt à rendre service.
S'il m'est impossible de dire le tarif auquel ce modèle est affiché lorsqu'il est présenté comme un "couteau d'artisan" par la famille Dubost, et donc de formuler le moindre commentaire en la matière, on peut en revanche en croiser la version authentiquement industrielle à partir de 25€ chez les plus honnêtes revendeurs en ligne, et jusqu'à 60€ dans les vitrines les moins scrupuleuses.
À titre de comparaison, l'Opinel n°10 "Sommelier", dont le tire-bouchon ne diffère que par la présence d'une spire supplémentaire, se vend aux alentours de 23€50 tout en étant doté d'une bien meilleure finition, de dimensions plus généreuses (le Coyote se compare au n°8, dont la lame est plus courte de 2cm) et d'une ergonomie mondialement reconnue.
N'étant donc ni moins cher, ni plus qualitatif que le couteau savoyard, ce modèle justifie difficilement son existence, si ce n'est pour son intérêt en tant que curiosité et/ou pour les collectionneurs de clones ratés.
Compte tenu de ce que nous venons de voir, il ne fait aucun doute que, vendu comme le fruit du travail d'un artisan, ce couteau ferait honte à n'importe quel coutelier un tant soit peu soucieux de sa réputation. Ce constat interroge donc d'autant plus quant aux intentions de ceux qui font marquer leur nom sur le manche et la lame du coyote, et le distribuent accompagné de leur carte de visite.
En revanche, présenté pour ce qu'il est (c'est à dire une production de série sans prétention), on ne peut le voir que comme un énième clone d'Opinel d'autant plus inoffensif qu'il ne tient pas la comparaison avec son modèle. Un outil fonctionnel et économique, mais surpassé dans ces deux domaines par la référence centenaire.
Ce double constat illustre à quel point les attentes d'un acquéreur pèsent lourd dans le jugement qu'il porte sur le couteau qu'il tient entre les mains car, d'une pièce de série sans grande envergure qui peut même s'avérer plaisante à certaines égards, le Coyote se transforme en outrage au bon goût dès lors qu'un revendeur mal intentionné tente d'y associer son aura d'artisan.
Le Coyote n'est donc pas un mauvais bougre, loin de là, mais ce qu'en ont fait Maurice et Olivier Dubost n'aboutit à mes yeux qu'à un gigantesque "Ouate zeu feuque" dont les motivations échappent honnêtement à ma compréhension. Une sorte de "Derrick contre Superman", pour ceux qui auront saisi la référence qui se cache dans le titre de cet article.