18 Janvier 2022
Assez théorisé, il est temps de passer à l'action!
Pour commencer mon projet en douceur, j'avais décide de préparer les plaquettes pour le manche. Après tout, c'est plus facile de couper du bois que du métal. Or, il se trouve qu'un olivier de mon jardin s'est cassé la gueule il y a quelques mois et qu'après l'avoir débité, j'en ai mis une partie de côté pour ce type d'opération.
Pour couper mes plaquettes, je suis tenté d'aller taper au cœur d'une grosse section, afin d'avoir des motifs intéressants. Cela dit, pour ne pas risquer de foirer mon plus beau morceau, je décide de faire un premier essai sur une branche de taille moyenne.
Assez moyenne pour y loger plusieurs fois mon futur manche quoi.
Mon plan d'attaque est le suivant: couper le long de la nervure centrale et extraire une plaquette de chaque demi-branche. J'apposerai la face "centrale", celle issue du centre de la branche et dont les lignes seront parallèles et verticales contre la semelle. Et je laisserai l'autre côté, dont les motifs seront un peu plus nuancés, apparent.
Aussitôt prévu, aussitôt démarré.
Dès les premières minutes, une évidence m'assaille: la vache, c'est DUR l'olivier! Ma scie galère à progresser, millimètre après millimètre, et il s'est bientôt écoulé un quart d'heure que je n'ai toujours pas atteins le tiers de la branche.
Il me faut en tout presque une heure (et deux bons litres de sueur) pour arriver à ça:
Bon, à bien y réfléchir, ça n'est peut être pas si important que ça d'aller chercher mon bout de bois au cœur d'une grosse souche... Ce petit morceau là fera très bien l'affaire.
Je prends les dimensions de mon futur couteau, je trace le gabarit sur le plan de la coupe et je cale ma demi-branche dans l'étau pour économiser des forces. Trois nouveaux quarts d'heure plus tard, j'obtiens une plaquette.
Malgré sa taille réduite, la plaquette est lourde. Le bois est incroyablement dense et serré. Si j'arrive à lui donner forme et à le fixer sur ma semelle, le manche va être indestructible!
Quelques dizaines de minutes plus tard, j'ai extrait la jumelle de l'autre demi-branche. Je ponce grossièrement les surfaces d'exposition, qui seront de toutes façons sculptées à terme, et m'applique à aplanir parfaitement la face de chaque plaquette destinée à être apposée contre la semelle. Il ne faudrait pas qu'on puisse glisser un ongle ou même une feuille de papier entre le métal et le bois une fois l'assemblage effectué!
Mes plaquettes sont enfin prêtes et le motif, s'il est plutôt discret, semble tout à fait intéressant.
Il ne me reste plus qu'à remiser les plaquettes bien au sec en attendant que leur semelle soit prête, ce dont je commencerai à m'occuper lors de la prochaine étape.
Alors à la prochaine!