Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Escapades coutelières

Voyage autour du monde à la découverte de couteaux d'ici et d'ailleurs

Wichard "Couteau Démanilleur": l'erreur de jeunesse

Wichard "Couteau Démanilleur": l'erreur de jeunesse
Salut

Cher lecteur, laisse-moi commencer cet article par un avertissement: le couteau du jour n'est plus en vente depuis de nombreuses années. Aussi, quelle que soit l'intensité de ton désir d'en faire l'acquisition à l'issue de cette lecture, je suis au regret de t'annoncer que, non, tu ne pourras pas en avoir de pareil. Il est à moi, rien qu'à moi, et ses semblables reposent au fond de l'océan (pour le plus grand bien de l'humanité).

Pour posséder une telle pièce d'exception dans sa collection, il fallait en effet être:

  1. acheteur potentiel au début de ce millénaire et
  2. totalement ignorant des critères les plus élémentaires de sélection d'un bon couteau.

Car si j'affirme que le "Couteau Démanilleur" de Wichard constitue bel et bien une erreur de jeunesse, je ne fais pas référence à son fabricant, qui était déjà dans le business depuis 77 ans lorsque cet objet a été commis et ne dispose donc d'aucune excuse valable pour son forfait; mais à l'acheteur immature qui en fit l'acquisition en 2000: moi.

Pourquoi donc une auto-critique aussi sévère? Lis donc cet article, petit curieux, et tu comprendras!

Fondée en 1919 à Thiers par Henri Wichard, l'entreprise de métallurgie qui porte le nom de son fondateur démarre son activité de forge par estampage dans le milieu... de la coutellerie. Spécialisée tour d'abord dans la confection de ciseaux, de couteaux et de pièces pour les métiers à tisser, elle développe progressivement une activité de sous-traitance pour les marchés industriels.

A la fin des années 60, l'entreprise prend un tournant décisif en produisant ses premières pièces d'accastillage (manilles, mousquetons). Une activité qui lui permettra de rencontrer un franc succès et de se développer au cours des décennies qui suivront jusqu'à ouvrir, en 1992 une filiale aux États-Unis. En trente ans sur ce marché, la marque Wichard est ainsi devenue une référence dans le monde de la navigation et son activité est désormais presque intégralement tournée vers ce domaine.

En 1995, l'entreprise renoue avec ses premiers amours en produisant une gamme de couteaux marins conçus pour être utilisés à une main grâce à un mécanisme d'ouverture par molette et un verrouillage par liner lock: le "Couteau 1 main".

Et oui, je possède AUSSI un exemplaire de cette petite merveille... Et il est encore plus foireux que mon couteau démanilleur.

Et oui, je possède AUSSI un exemplaire de cette petite merveille... Et il est encore plus foireux que mon couteau démanilleur.

Doté d'un démanilleur fixe intégré directement au manche, ce couteau rencontre un tel succès que, l'année suivante, Wichard élargit sa gamme en mettant sur le marché une série de couteaux pliants dotés de un à trois outils: une lame semi-crantée, un démanilleur-décapsuleur et un épissoir. Ces modèles resteront inchangés dans le catalogue de la marque jusqu'en 2016, année où ils seront finalement remplacés par la gamme actuelle "Offshore".

C'est pour cette fameuse version de 1996, dotée d'une lame semi-crantée et d'un démanilleur que je dépensais mon tout premier salaire de moniteur de voile à la fin de l'été 2000.

Présentation générale

Lorsque j'ai fait l'acquisition de ce modèle, mes connaissances du monde de la coutellerie en générale et de la métallurgie des aciers en particulier se résumaient à: "les couteaux, c'est cool". Je n'étais donc objectivement pas équipé pour juger de la qualité d'un modèle de façon pertinente.

Le Wichard "Couteau démanilleur" m'a donc séduit grâce à des arguments purement subjectifs: sa forme rondouillarde et sympathique, sa lame en pied de mouton (j'ai toujours eu un faible pour ce type de profil), le fait qu'il soit vendu dans une boutique d'accessoires marins (donc forcément parfaitement adapté à mon besoin) et SURTOUT sa capacité incroyablement cool à briller dans le noir.

Manquant cruellement d'éléments de comparaison (ma "collection" se résumait alors à un Opinel offert dix ans plus tôt et jamais affûté depuis, et un couteau suisse dont j'osais à peine me servir tellement je le trouvais tranchant), je n'ai pas été plus alerté que ça lorsque, en situation de devoir effectivement couper des trucs, mon fidèle Wichard exigeait de moi des efforts disproportionnés. La notion même d'entretenir son couteau m'étant par ailleurs complètement étrangère à l'époque, le caractère complètement indémontable de sa conception ne m'a pas posé de problème outre-mesure.

Bref, ce couteau m'a donné une satisfaction pleine et entière jusqu'à ce que, l'expérience aidant, je réalise un jour à quel point mon degré d'exigence était désespérément insuffisant.

La lame

Dotée d'une apparence singulière et plaisante à mon goût, cette lame ne souffre que d'un tout petit défaut: elle n'a pas été conçue pour couper.

Attention, le TGV de 8h12 va entrer en gare!

Attention, le TGV de 8h12 va entrer en gare!

Caractéristiques techniques
Longueur 72mm
Longueur de coupe 71mm
Hauteur 22.5mm
Épaisseur 2.8mm
Épaisseur derrière le fil 0.4mm
Angle d'émouture primaire 2.86°
Type d'émouture primaire Plate
Matériau 316L
Dureté* 20-32 HRC

(* données aciéristes)

Il faut pourtant avouer que sa géométrie est plutôt intéressante: une bonne finesse couplée à une émouture pleine lui procurent un angle très aigu favorable aux coupes en profondeurs. Hélas cette qualité ne sert à rien lorsque la lame est dénuée de tranchant.

Pour commencer, la première moitié du fil est littéralement gaspillée par un motif cranté peu convainquant. Déjà que je suis un fervent opposant au principe même du crantage sur les couteaux de poche, mais lorsque celui-ci se résume à de timides oscillations, cela tourne au grotesque.

Le terme "vallonnage", à défaut d'exister, me semble d'ailleurs plus approprié pour décrire cette géométrie.

Le terme "vallonnage", à défaut d'exister, me semble d'ailleurs plus approprié pour décrire cette géométrie.

Mais pour sa défense, le crantage du Wichard représente hélas la seule portion de lame qui soit apte à couper/déchiqueter quoi que ce soit, même si c'est d'une manière ridiculement laborieuse. Car la section droite de son fil ne permet à l'heureux propriétaire de ce ce couteau qu'un unique constat: l'acier à manilles dont il est fait présente certainement un tas de qualités intéressantes pour ce qui est de réaliser des pièces d'accastillage, mais ne constitue en aucun cas un matériau acceptable pour une lame.

Dans un récent article dédié aux aciers dont sont faits les couteaux, j'ai malencontreusement omis -à ma grande honte- une information de la plus haute importance: tous les aciers auxquels j'y fais référence, de l'acier carbone à l'acier fortement allié, du plus médiocre au plus qualitatif, TOUS SANS EXCEPTION sont dotés d'une composition chimique qui leur permet de former une structure cristalline appelée "martensite" lors de leur trempe finale. On appelle ces alliages des "aciers martensitiques" et ce sont les seuls qui soient désirables pour créer une lame au XXIè siècle car la martensite est la forme dans laquelle l'acier est le plus dur, et devient apte à créer un tranchant à la hauteur des standards modernes.

Les autres types d'acier, qu'ils soient ferritiques ou auténitiques, sont parfaitement adaptés à toutes sortes usages tels que l'industrie agro-alimentaire, la pétrochimie, l'automobile ou même pour créer les platines et la quincaillerie des couteaux mais, utilisés pour faire une lame, ne peuvent que donner naissance qu'à des tranchants dignes de l'âge de fer (ce qui n'est pas un compliment).

Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir, en préparant cet article sur le Wichard tout juste sorti de son rangement et dépoussiéré pour sa séance photo, que la gamme produite entre 1996 et 2016 était faite du même acier austénitique que leurs manilles et leurs taquets. Surprise, mais aussi révélation puisque je comprenais enfin, après des décennies d'ignorance, pourquoi je n'avais jamais réussi à affûter correctement cette lame et pourquoi mes efforts désespérés pour lui former un presque tranchant se trouvaient anéantis à la moindre tentative d'utilisation.

Mais enfin messieurs dames, le 316L, pour une lame...

Mais enfin messieurs dames, le 316L, pour une lame...

Je pourrais très bien m'arrêter là et conclure que cette gamme de couteaux, en plus d'avoir certainement contribué de façon prédominante à la propagation au sein de la communauté marine du mythe selon lequel "l'acier inox ne coupe pas", est tout simplement impropre à l'usage. Mais ce serait se priver du plaisir de continuer à se consterner de ses innombrables autres défauts.

Parce que, soit, il est incapable de couper un fil à linge (testé et approuvé) et donc a fortiori encore moins une écoute de chanvre tressée ou une drisse renforcée au kevlar. Mais ne peut-il pas au moins se charger de quelques menues tâches alimentaires?

Prenons par exemple le pâté Hénaff: l'aliment de base du marin aguerri. Ne peut-on pas se servir du couteau Wichard pour en couper quelques escalopes à même la boite et les étaler sur une tranche de pain? Nenni! Son fil s'émousse au contact de la conserve en fer blanc et sa pointe s'avère bien trop agressive pour toute opération de tartinage. Peut-on au moins couper sa baguette? Pas davantage, sa lame trop courte nécessite d'inutiles circonvolutions. Émincer quelques aliments pour la popote du bord? Hélas, sa géométrie sans concession ne lui permet pas de travailler confortablement sur une planche à découper.

Et ça, c'est en partant du principe que l'utilisateur n'essaie pas de passer un doigt entre le manche et la table...

Et ça, c'est en partant du principe que l'utilisateur n'essaie pas de passer un doigt entre le manche et la table...

Et pour en ajouter au côté pratique, l'orifice pratiqué à l'extrémité de cette lame dans le but probable d'en faciliter l'ouverture s'avère surtout être un redoutable accumulateur de matières organiques et de déchets divers. Une réussite sur toute la ligne.

En définitive, la meilleure partie métallique de ce couteau est sans conteste son démanilleur-décapsuleur qui ne souffre incontestablement pas de la nature de son acier et permet, lui au moins, de venir à bout des tâches pour lesquelles il est conçu.

Enfin, une situation dans laquelle cet objet trouve quelque utilité!

Enfin, une situation dans laquelle cet objet trouve quelque utilité!

Le manche

Aux antipodes d'une lame bâclée, ce manche dont le dessin serait inspiré d'une coque de bateau (?!) s'avère plein de bonnes surprises.

Sympathique et rondouillard, voilà un manche qui invite la paume de la main à vivre une belle histoire à deux.

Sympathique et rondouillard, voilà un manche qui invite la paume de la main à vivre une belle histoire à deux.

Caractéristiques techniques
Longueur 109mm
Hauteur 28.5mm
Épaisseur 17.5mm
Platines 316L
Enrobage Plastique

A défaut de constituer une lame acceptable, l'acier austénitique 316L est un choix parfaitement adéquat pour l'armature d'un manche destiné à évoluer en milieu marin: son excellente résistance à la corrosion le rend en effet virtuellement insensible à l'eau de mer.

Autour de ces platines constituées de facto d'une simple plaque d'acier pliée en "U", un enrobage en plastique vient créer le contact avec la peau. Et quel contact! Ses dimensions généreuses et ses formes parfaitement arrondies donnent à ce manche une prise en main incroyablement confortable qui n'est pas sans rappeler le manche en tonneau des couteaux nordiques.

Cette poignée se tient aussi bien dans le creux de la paume qu'entre les phalanges, et sa seule source potentielle d'inconfort réside dans celui des deux outils (lame ou démanilleur) qui n'est pas en cours d'utilisation et qui dépasse par conséquent de sa gouttière de rangement.

Si seulement la lame servait à quelque chose, cet outil serait proche de la perfection...

Si seulement la lame servait à quelque chose, cet outil serait proche de la perfection...

Et pour en ajouter à l'extraordinaire, ce manche possède la faculté rare d'être phosphorescent, c'est à dire qu'il brille spontanément dans le noir. En plus d'être incroyablement cool, cette faculté lui permet d'être particulièrement facile à retrouver la nuit dans le coffre de la camionnette, la tente du bivouac ou le triangle avant du voilier.

...et pour tout le reste, il y a Eurocard-Mastercard.

...et pour tout le reste, il y a Eurocard-Mastercard.

En revanche, ce qu'on peut -et doit- lui reprocher, c'est sa conception d'un bloc absolument indémontable qui rend l'entretien du couteau tout simplement impossible au delà du simple nettoyage superficiel.

L'articulation

Je dois avouer que pour un couteau de marin que l'on est supposé être amené à utiliser en situation de navigation (instabilité, risque de faux gestes ou besoin d'utilisation en urgence) le cran plat ne m'a jamais paru l'option idéale.

S'il est possible, avec pas mal d'entrainement et beaucoup d'obstination, de l'ouvrir à une seule main; cet exercice requiert du temps et du calme, deux luxes que l'on ne peut pas toujours se procurer à bord d'un bateau.

Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.
Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.
Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.
Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.
Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.

Le but de la manœuvre? À part pour faire le malin, je n'en vois pas.

En outre, le risque de le voir se refermer sur ses doigts en cas de faux geste, ce qui reste très probable lorsque la mer est démontée, n'engage pas forcément à tenter l'expérience même si les chances de se faire vraiment mal restent assez minces compte tenu de la nature de l'acier utilisé pour sa lame.

Pour ces raisons, le tout premier modèle produit en 1995 par Wichard et doté d'une ouverture à molette et d'un liner lock se révèle à mon sens bien plus adapté à la vie à bord. Cependant, et pour en posséder un exemplaire depuis la même époque, j'ai pu constater que l'articulation du couteau "à molette" avait énormément souffert du passage du temps (ahh putain, 20 ans...) et accusait aujourd'hui un jeu latéral indécent, tandis que la version à cran plat n'a pas bougé d'un pouce.

Et puisqu'on en est aux comparaisons, le fait d'avoir intégré le démanilleur directement dans le manche du modèle "à une main" constituait également un réel avantage par rapport au concept d'outil pliant. Parce que l'inconvénient d'un démanilleur monté sur une articulation à cran plat, c'est que celui-ci se referme tout seul si on a le malheur de l'utiliser dans le mauvais sens. Et quand on est contraint d'opérer une manille avec son couteau de poche, ce n'est généralement pas dans le genre de situations au cours desquelles on a le temps de se demander dans quel sens attraper la bête...

Et donc, dans ce sens là, si je tente de serrer la manille, devine ce qui se passe?

Et donc, dans ce sens là, si je tente de serrer la manille, devine ce qui se passe?

Du coup, pour ce qui est de l'articulation de la lame et de l'outil démanilleur, j'avoue préférer largement la version à molette, qui serait d'ailleurs une véritable gemme si sa lame n'était pas constituée du même acier austénitique que ce modèle et si sa charnière pouvait a minima être resserrée pour atténuer le jeu obscène qui s'y est glissé avec les années.

Les modalités de port

Pour ce qui concerne le transport, le Wichard ne fait pas de jaloux. Droitiers, gauchers... Personne n'a le droit à son clip. On se contentera donc de trimbaler ce couteau au fond de la poche de sa veste de quart, de préférence celle qui ferme avec un zip, pour éviter toute mauvaise surprise. Du côté du pantalon, l'épaisseur de son manche le fera en revanche se sentir un poil à l'étroit.

Pour l'agrément, son pommeau est muni d'un passe-lanière tout juste assez large pour y glisser une garcette que l'on peut utiliser comme dragonne afin d'assurer le couteau lorsqu'on l'utilise sur le pont et qu'on ne souhaite pas plus que ça le voir passer à la baille. Et si l'idée de la dragonne ne te séduit pas, sache que Wichard fait AUSSI des couteaux flottants...

Enfin, lorsqu'il est question de sortir ce couteau en public, ce modèle ne provoque pas l'effroi général. Grâce à ses contours arrondis, sa lame en pied de mouton et son apparence résolument marine, il se fait aisément accepter en société. Et si d'aventure il venait à un observateur l'intention de s'en méfier, il est toujours aisé de lui rétorquer que de toutes façons il est impossible de se couper ou de faire du mal à qui que ce soit avec sa lame parce que "c'est de l'inox, et l'inox ça ne coupe pas" (sic.).

Le rapport qualité/prix

Disponible aux alentours de 20€, ce couteau aurait constitué un investissement intéressant s'il avait été conçu dans le but de couper des trucs. Hélas, avec une lame en 316L dotée d'une géométrie même pas adaptée à l'usage alimentaire, difficile de justifier l'achat de cet outil si ce n'est pour son décapsuleur et son démanilleur.

Mais 20€ reste un tarif trop élevé pour un démanilleur un peu encombrant et qui se referme tout seul si on l'utilise dans le mauvais sens... Même s'il brille dans le noir.

Le bilan

Il semblerait qu'après deux décennies passées à saper la réputation des aciers inox auprès du public marin, Wichard ait finalement révisé sa copie avec la gamme "offshore" dévoilée en 2016 et réalisée dans un acier qui, à défaut d'être haut de gamme, est au moins martensitique. Mais le mal est indéniablement fait, et il faudra certainement quelques décennies encore remplies d'aciers inoxydables qualitatifs avant que leur image ne s'améliore au sein de la communauté nautique.

La seule empreinte que cette gamme de couteaux laissera dans l'histoire sera donc celle d'une collection d'outils inadaptés à leur usage principal et par conséquent parfaitement dispensables. Et c'est dommage car les motivations derrière ce qui fut ma toute première acquisition en fonds propres étaient sincères: je souhaitais disposer de mon premier vrai couteau de marin et j'avais pour cela fait confiance à une marque dont la réputation dans ce domaine était établie, faute de disposer des connaissances nécessaires pour me faire un avis instruit sur ce modèle. Mon erreur de jeunesse aura donc été de me satisfaire de mon ignorance et de déléguer à d'autres le soin de me proposer le couteau dont j'avais besoin. Une leçon que je ne suis pas prêt d'oublier.

Impossible de dire si Wichard a fait preuve de négligence ou de malveillance en gardant ce couteau pendant 20 ans sur le marché, mais il est difficile de croire qu'une entreprise qui fabrique des lames depuis 1919 ait pu être ignorante du fait qu'un acier austénitique n'était pas adapté à la coutellerie. Et si c'était le cas, on ne peut que s'interroger sur la compétence de l'entreprise dans ce domaine.

Mais fort heureusement, toutes les entreprises ne négligent pas ainsi le choix de leur matière première, et certaines vont même jusqu'à collaborer avec les aciéristes les plus modernes pour créer des alliages uniques et optimisés pour leurs lames. C'est d'ailleurs l'histoire que nous raconterons au cours de notre prochaine épisode. Je t'invite donc à rester sur le qui-vive.

D'ici là, passe une bonne journée et puisse ton intérêt pour les couteaux rester aussi inoxydable que le 316L.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article